Allocution à l'intention des actionnaires
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Gordon M. Nixon
Président et chef de la direction
devant la
143e assemblée annuelle de la
Banque Royale du Canada
Toronto
1er mars 2012
Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs. Bienvenue à votre
assemblée annuelle. Je suis très heureux de
vous faire part des résultats de notre premier trimestre
et de passer rapidement en revue notre rendement en 2011.
Mais tout dabord, jaimerais décrire le
contexte dans lequel nous avons évolué. Je crois
que cest important de le faire parce que la réussite
de RBC ici, au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni
et de plus en plus en Asie illustre la vigueur et le
potentiel du Canada, toujours présents. Ces caractéristiques
nous démarquent alors que beaucoup de pays industrialisés
succombent et contribuent tout à la fois à la
morosité de léconomie mondiale.
Chez notre voisin du Sud, bien quapparaissent quelques
premiers signes dun rétablissement, dimportants
problèmes structurels doivent être résolus.
Près de 13 millions dAméricains sont sans
travail et lÉtat fédéral est aux
prises avec une dette croissante et intenable, voit évoluer
son rôle dans le monde, est frappé de paralysie
politique et approche dune élection dans laquelle
ses citoyens débattront de certaines de leurs valeurs
fondamentales au sujet des responsabilités et des droits
individuels.
Et en Europe, les problèmes demeurent importants
taux de chômage atteignant des niveaux records dans
beaucoup de pays, chômage omniprésent des jeunes
et agitation sociale devant des choix difficiles et des décisions
plus difficiles encore.
Nous suivons la situation en Europe de près. Nous
espérons que les efforts pour stabiliser leuro
permettront de circonscrire les problèmes actuels et
déviter un éclatement anarchique. Et nous
revoyons continuellement les scénarios possibles pour
la zone euro afin de pouvoir répondre rapidement à
ce qui pourrait se passer.
Ajoutez au bouillonnement des conflits politiques, sociaux
et religieux les difficultés économiques du
monde, et tous les ingrédients sont réunis pour
plonger notre planète dans une époque inquiétante.
Même chez nous, dans ce que je considère comme
le pays où il fait le mieux vivre au monde, nous avons
à relever dimportants défis parvenus à
différents stades de développement.
Il suffit dun quart dheure devant une chaîne
dinformation canadienne pour voir sallonger la
liste des enjeux qui vont du logement des Premières
nations au débat sur les pipelines de pétrole
et de gaz en passant par lépargne-retraite et
le sous-financement des caisses, la hausse de lendettement
des consommateurs, les niveaux de productivité canadiens
et les difficultés des immigrants à trouver
du travail et à obtenir léquité
salariale. Les problèmes sont nombreux, les débats
aussi.
Et quoi quon pense du mouvement « Occupons »,
celui-ci a attiré lattention non seulement sur
la question de la disparité des revenus, mais aussi
sur létau qui se resserre autour de la classe
moyenne. Or nous, dans le monde des affaires, devons trouver
le moyen dêtre une partie de la solution aux enjeux
sociaux et structuraux, sous peine de devenir une partie du
problème.
Malgré tout, je demeure intimement convaincu que cette
décennie est la décennie du Canada. Nous avons
démontré que nous sommes un pays plein de ressort,
mesuré et bien géré ; un pays qui a donné
naissance à lun des secteurs des services financiers
les plus forts et les plus stables au monde.
Notre pays est riche en ressources naturelles, dit-on; or,
ces ressources, ce sont bien plus que le pétrole et
le gaz, les minéraux et les forêts. Cest
aussi une population très compétente et éduquée,
qui offre aux employeurs des perspectives et des idées
diversifiées et internationales grâce à
une politique dimmigration progressiste. Cela se traduit
par des collectivités florissantes, dans lesquelles
le soutien aux arts, aux sports, aux questions cruciales pour
notre bien-être futur comme leau et la santé
mentale des enfants est autant le fait des particuliers que
des entreprises.
Globalement, la réputation du Canada a grandi
en tant que pays, en tant que lieu sûr pour linvestissement
et en tant que berceau dun système de services
financiers solide. Je voyage beaucoup et je peux vous dire
quêtre du Canada na jamais été
considéré plus positivement. Franchement, être
Canadien cest bien vu. Sur une planète dans laquelle
les institutions financières mondiales saffairent
à alléger leurs dettes et où beaucoup
se rabattent sur leur marché intérieur, nous
avons la chance dêtre du Canada.
Cela a rendu la tâche doffrir les atouts de RBC
à des clients potentiels hors de nos frontières
beaucoup plus intéressante. RBC est une banque forte
dun pays fort. Ainsi, malgré les difficultés
mondiales et intérieures, nous pouvons considérer
que notre verre est à moitié vide ou à
moitié plein. Moi, je choisis de le voir à moitié
plein.
Nous avons fait de notre vigueur à lintérieur
de nos frontières un tremplin, et nous ne sommes pas
seulement la plus grande banque au Canada, mais aussi la dixième
banque au monde par la capitalisation boursière. Nous
ne sommes pas seulement grands, nous sommes aussi forts, grâce
à des activités bien diversifiées, à
des fonds propres solides et à un bilan très
liquide.
Cest cette vigueur financière et notre réputation
dintégrité et de stabilité qui
nous ont permis de continuer dinvestir dans la croissance,
alors même que la réglementation change et que
la volatilité boursière a redéfini le
marché.
À cet égard :
- nous avons continué dinvestir dans de nouvelles
technologies pour répondre aux besoins des clients
qui évoluent ;
- nous avons profité de notre échelle de grandeur
pour accroître lefficacité afin doffrir
des prix concurrentiels, même dans un contexte de
taux dintérêt bas ;
- nous avons utilisé notre bilan solide pour soutenir
nos clients, alors que beaucoup de concurrents en ont été
incapables ;
- et nous avons continué dattirer de grands
talents et un effectif diversifié pour combler les
besoins de nos clients en les comprenant mieux et en leur
donnant de meilleurs conseils.
Nos résultats de ce trimestre démontrent une
fois de plus la force de notre stratégie à long
terme qui consiste à tirer environ les trois quarts
de nos revenus du secteur détail et le reste du secteur
de gros. À lavenir, et sur la base de notre plan
à long terme, nos plateformes de détail devraient
afficher une croissance solide et, si nous nous attendons
à ce que lapport des Marchés des Capitaux
demeure vigoureux et en croissance, nous prévoyons
que le pourcentage de notre résultat global que représentent
les revenus tirés du secteur de gros baisse pour sétablir
autour de 20 pour cent. Nous croyons que cest la bonne
combinaison, non seulement sous langle du bénéfice,
mais aussi sous celui de la diversification des risques.
Je souligne cela parce que, comme vous le savez sans doute,
Moodys a récemment entrepris de revoir notre
cote de crédit à long terme en même temps
que celle de 16 autres sociétés, simplement
parce quil est considéré que nous menons
des activités importantes sur les marchés des
capitaux mondiaux. À notre avis, cet examen est motivé
par notre rentabilité et notre succès dans ce
secteur, plutôt que par des préoccupations précises
ayant trait à notre rendement ou à notre profil
de risque.
Notre cote de crédit et nos fonds propres figurent
parmi les plus forts de toutes les banques au monde et, au
cours des trois dernières années, la division
Marchés des Capitaux a continuellement été
rentable en dégageant des résultats élevés
ce qui nest pas vrai de certaines autres grandes
banques du monde ni même de toutes les autres banques
canadiennes. Nos activités de gros correspondent à
la simple moyenne de notre secteur au Canada et sont très
inférieures à celles des autres grandes banques
faisant, elles aussi, lobjet de cet examen.
Nous comptons sur les discussions avec Moodys pendant
la période de révision pour laider à
comprendre clairement notre entreprise aujourdhui et
les mesures que nous avons prises ces dernières années
pour optimiser notre bilan, réduire les risques et
nous adapter aux changements structurels et réglementaires
sur le marché.
Nous avons maintenu le cap de notre stratégie qui
consiste à bâtir une banque universelle au Canada
jouissant dune position de premier plan sur le marché
et à développer sélectivement des branches
de premier ordre, concurrentielles à léchelle
mondiale, pour servir les grandes entreprises, les investisseurs
institutionnels et des clients fortunés.
Notre stratégie nous a donné ce qui manque
à beaucoup de banques du monde aujourdhui : la
souplesse. Nous pouvons déployer notre solide capital
de multiples façons pour servir le mieux nos actionnaires.
Nous pouvons continuer dinvestir dans nos activités
existantes afin de conforter encore notre rang de chef de
file. Nous pouvons redistribuer du capital par des rachats
dactions ou le versement de dividendes, comme nous lavons
démontré. Nous pourrions aussi profiter des
turbulences économiques et de la dislocation du marché
pour procéder à des acquisitions stratégiques.
Notre objectif est de trouver le bon équilibre entre
toutes ces options. Cette souplesse est un important avantage
sur nos concurrents.
Au chapitre des rendements, nous continuons, à moyen
terme, de dépasser nos concurrents mondiaux par les
rendements totaux pour nos actionnaires. Notre rendement total
annuel pour les actionnaires des cinq dernières années
nous classe dans le premier quartile.
En 2011, nos activités poursuivies ont rapporté
des résultats records, notamment dans les secteurs
Services bancaires canadiens, Gestion de patrimoine et Assurances,
tandis que les services à la grande entreprise et services
de banque dinvestissement du secteur Marchés
des Capitaux affichaient une croissance vigoureuse. Nous avons
continué à consolider notre position de tête
au Canada et à accroître sélectivement
notre présence à léchelle internationale.
En 2011, nous avons annoncé la vente dactivités
qui ne répondaient pas à nos objectifs de rendement,
notamment nos services bancaires de détail aux États-Unis.
Nous avons pris ces décisions en accord avec notre
engagement à utiliser notre capital là où
nous pouvons dégager les meilleurs rendements. Dans
notre secteur Marchés des Capitaux, nous avons réduit
certaines activités de négociation et privilégié
la croissance de notre unité de banque dinvestissement
au risque moins grand et moins capitalistique.
Je tiens par ailleurs à préciser que nous avons
été tenus dadopter les Normes internationales
dinformation financière (normes IFRS) à
partir de lexercice 2012, et que nos résultats
comparatifs de 2011 ont aussi été fournis conformément
à ces normes IFRS. Ces nouvelles normes faciliteront
la comparaison de nos résultats à ceux dautres
institutions financières mondiales.
En 2011, nous avons tiré un bénéfice
net record des activités poursuivies de 7 milliards
de dollars pendant lexercice selon les IFRS. Le bénéfice
dilué par action est ressorti à 4,55 $, et le
rendement du capital au titre des actions ordinaires, à
20,3 pour cent.
Sur la base des activités poursuivies, nous avons
atteint voire dépassé tous nos objectifs financiers
à moyen terme et nous avons augmenté notre dividende
trimestriel de 8 pour cent.
En chiffres consolidés, nos résultats, toujours
selon les IFRS, représentaient un bénéfice
net de 6,4 milliards de dollars, un bénéfice
dilué par action de 4,19 $ et un rendement des capitaux
propres de 18,7 pour cent.
En 2011, notre secteur Services bancaires canadiens sest
distingué par ses résultats records, la croissance
globale des volumes plus rapide que celle de toute autre banque
canadienne et le classement au premier ou au deuxième
rang du marché dans toutes les catégories de
produits destinés aux consommateurs et aux entreprises.
Ce secteur a remporté de nombreux prix pour le service
à la clientèle au cours de lexercice et
a été le premier à lancer des applications
bancaires mobiles entièrement intégrées
pour toutes les plateformes. Nous continuerons dy investir
pour maintenir les conseils et les produits sans pareils que
nous offrons à nos clients, particuliers et entreprises.
RBC Gestion de Patrimoine a grandi au point dêtre
le sixième gestionnaire de patrimoine au monde par
les actifs de ses clients, le cinquième par les revenus
et le quatrième par les profits. Nous continuons de
nous concentrer sur une croissance rentable aux États-Unis
où nous sommes le sixième gestionnaire de patrimoine
offrant tous les services et de développer nos activités
au Royaume-Uni et sur les marchés émergents.
Au Canada, nous sommes de loin le premier gestionnaire et
nous nous concentrons sur lextension de notre position
de chef de file auprès des investisseurs disposant
dun avoir net élevé, grâce à
nos capacités mondiales et à la collaboration
dans lensemble de RBC. De plus, au cours des huit dernières
années, notre secteur de gestion de patrimoine a dépassé
20 pour cent des ventes nettes de toute lindustrie de
fonds communs de placement à long terme au Canada.
RBC Assurances a réalisé un bénéfice
record et une croissance solide de ses activités au
cours de lexercice et continue de remporter des prix
de qualité du service de nos clients et de nos agents.
Dans les Antilles, nous entreprenons une vaste réorganisation.
Nous y avons une marque solide et bâtissons une entreprise
forte pour pouvoir profiter des occasions à long terme.
RBC Dexia Investor Services, que nous détenons à
50 pour cent en coentreprise, se classe parmi les 10 principaux
dépositaires mondiaux, offrant des services à
une base diversifiée de clients institutionnels et
dentreprises dans 15 pays. Au cours du dernier exercice,
RBC Dexia a poursuivi la mise en uvre de sa stratégie
de croissance et a élargi sa gamme de produits et de
services. Cette entreprise est bien placée pour tirer
parti des tendances démographiques à long terme
qui annoncent une expansion de la gestion de patrimoine dans
le monde entier.
Nous demeurons engagés à légard
du secteur des services aux investisseurs, qui est très
complémentaire et qui convient à notre stratégie
à long terme. Comme il a déjà été
annoncé, nous poursuivons nos discussions avec notre
partenaire et avons bon espoir de les voir porter bientôt
des fruits.
Notre secteur Marchés des Capitaux sest classé
au 11e rang dans le monde par les honoraires, alors quil
était au 14e lan dernier. Pour la deuxième
année de suite, nous avons été reconnus
comme première équipe de recherche en matière
de titres de participation canadiens et avons été
désignés premier preneur ferme au Canada sur
les marchés des capitaux demprunt et de participation
combinés par le National Post. La majeure partie de
notre réussite à ce chapitre est imputable au
marché nord-américain. Nos investissements passés
dans nos activités américaines portent fruit
et nous avons élargi avec succès notre couverture
sectorielle, nos activités de prêt à la
grande entreprise, nos relations clients et nos mandats. Globalement,
notre équipe de banque dinvestissement a continué
daccumuler des parts de marché et dobtenir
dimportants mandats mondiaux dans toutes les régions.
En dehors de notre marché canadien, nous nous concentrons
sur les secteurs dans lesquels nous avons des avantages concurrentiels,
notamment le marché mondial de lextraction minière,
de lénergie et des infrastructures. En Europe,
nous continuons de remporter des prix dans les domaines du
crédit, du change et des infrastructures.
Pour en venir à nos résultats du premier trimestre
que nous avons publiés ce matin, nous avons réalisé
un très bon début dexercice 2012 avec
un bénéfice trimestriel des activités
poursuivies de plus de 1,8 milliards de dollars, en hausse
de 17 pour cent par rapport au trimestre précédent.
Nous avons établi un record ce trimestre dans les
Services bancaires canadiens avec un bénéfice
de près de 1 milliard de dollars ainsi que des résultats
solides dans les Marchés des Capitaux et le maintien
de la vigueur dans les Assurances et la Gestion de patrimoine.
Nous affichons un ratio du capital de première catégorie
solide de 12,2 pour cent et un ratio du capital-actions ordinaires
de première catégorie de 9,6 pour cent.
Jai aussi le plaisir de vous dire quaujourdhui
nous avons annoncé une augmentation de 3 cents soit
de 6 pour cent de notre dividende, ce qui porte le dividende
trimestriel à 57 cents par action.
Nos perspectives pour RBC dans lannée à
venir sont optimistes. Nous ne doutons pas que RBC sest
bien positionnée pour croître et prospérer
dans un contexte difficile.
Dans les Services bancaires canadiens, nous voulons continuer
de dépasser lindustrie de 25 pour cent. Nous
utilisons au mieux notre réseau de distribution et
notre effectif de vente mobile le plus important du
pays pour multiplier les ventes croisées et
profiter de notre échelle de grandeur pour comprimer
les coûts et améliorer lefficacité.
Nous investissons dans de nouvelles solutions numériques
et de nouveaux modes de prestation et de conseil pour rester
une ressource sans égale pour des solutions et des
conseils financiers. Cela comprend notre concept de succursale
de services au détail qui offre une nouvelle manière
dassurer la prestation de services bancaires dans un
cadre hybride de commerce de détail et de services
financiers qui est le meilleur de sa catégorie.
Les prix de limmobilier résidentiel et lendettement
des consommateurs font beaucoup parler deux dernièrement
au Canada. Nous suivons cette situation de près et
sommes satisfaits du positionnement de nos portefeuilles du
secteur détail. Globalement, nous croyons que le marché
immobilier résidentiel canadien demeure raisonnablement
bien portant. Laugmentation annuelle des prix du logement
au cours des dernières années ne sort pas de
la fourchette historique à long terme, la possibilité
daccession à la propriété se maintient
à des niveaux raisonnables dans la plupart des marchés,
et nous estimons que nos normes en matière doctroi
de financement sont solides.
En ce qui concerne lendettement des consommateurs,
certes les chiffres absolus semblent élevés
si on se fie aux normes historiques, mais il est important
de se rappeler que les ratios de service de la dette des consommateurs
restent bien calés dans notre fourchette historique
et normalisée et indiquent clairement que nos clients
ont la capacité dhonorer leurs obligations. Nous
continuons de surveiller ces questions de très près.
Le secteur de Gestion de patrimoine demeure en butte à
des marchés adverses et à la faiblesse continue
des taux dintérêt, mais il est très
bien placé pour mettre en application sa stratégie
de croissance au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni
et sur les marchés émergents.
Dans les Assurances, nous continuons doffrir un service
de pointe et une gamme étendue de produits qui répondent
aux besoins de nos clients. Le secteur de lassurance
est en plein essor, et il représente, de plus en plus,
une portion significative de notre offre de services de détail
et diversifie nos résultats.
Dans les Services bancaires internationaux, nous renforçons
nos entreprises pour profiter de rendements potentiels à
long terme intéressants. Nous prévoyons la conclusion
de la vente de nos activités bancaires de détail
outre-frontière demain. Nous avons lancé une
nouvelle plateforme transfrontière pour continuer de
répondre aux besoins bancaires des Canadiens aux États-Unis,
et ces activités offrent aussi une bonne occasion de
croissance.
RBC Marchés des Capitaux est bien placée pour
remporter des marchés en sappuyant sur notre
bilan solide et notre stabilité financière pour
multiplier nos relations clients et augmenter les mandats.
Nous avons continué dajouter des noms de qualité
à notre portefeuille de prêts bancaires et notre
liste de projets de services bancaires dinvestissement
demeure longue.
Bref, nous abordons 2012 en bonne posture pour faire croître
nos résultats et tirer parti des occasions qui se présenteront
tout en nous permettant de gérer le risque. Nous avons
pris un bon départ.
En ce qui concerne la réglementation, jaimerais
affirmer une fois de plus une conviction que jexprime
depuis que la crise financière a commencé, il
y a quatre ans. Si assurer la sécurité et la
sûreté du système bancaire mondial est
un objectif crucial, il nest pas pertinent de loger
toutes les banques à la même enseigne. Il existe
des différences importantes de rendement, de gouvernance
et de gestion du risque.
Réglementer en fonction du plus petit dénominateur
commun signifie que toutes les banques et tous les marchés
paieront pour les erreurs commises dans certains territoires
et par certaines institutions, que toutes les sociétés
et industries verront réduire leur accès au
capital, et que tous les consommateurs devront en porter le
coût ultime. Les sociétés de services
financiers ont pour vocation de gérer le risque : cest
le cur même de nos activités. Certaines
banques et certains territoires le font mieux que dautres.
Éviter les coûts des mauvaises décisions
dhier en bridant la capacité de toutes les banques
de créer de la valeur par leur capital et leur savoir-faire
peut entraîner de nouveaux coûts et de nouveaux
risques pour la reprise économique mondiale.
Jen prends pour exemple la Règle Volker. Nous
partageons la crainte non négligeable que cette législation
puisse avoir un effet négatif sur nos marchés
canadiens, notamment sur la capacité des sociétés
daccéder à du capital et, pour les institutions
financières canadiennes et les gouvernements canadiens
de gérer efficacement leur liquidité et leurs
besoins de financement. Les organismes de réglementation
étrangers ne devraient tout simplement pas avoir ce
genre de portée extraterritoriale.
Les règles, telles quelles sont conçues
actuellement, auront également des conséquences
non voulues graves pour toutes les banques étrangères
évoluant aux États-Unis. À terme, jestime
quelles affecteront les marchés des capitaux
américains et la croissance économique des États-Unis.
De plus, je crois que les nouvelles règles de Bâle,
même si elles sont bien intentionnées, auront
des conséquences qui pourraient augmenter plutôt
que diminuer le risque systémique. Il est extrêmement
important déviter davoir à réaliser
rétrospectivement, dans les prochaines années,
que la politique réglementaire a été
un obstacle et un facteur dinstabilité, plutôt
quun facteur de facilitation et une source de solidité
financière.
Il est important que nous assumions un rôle de chef
de file dans ces dossiers. Nous continuerons de collaborer
activement avec les autorités gouvernementales et de
réglementation parce que nous soutenons les réformes
financières qui créent une meilleure transparence,
des normes de capital et de liquidité plus solides,
des risques réduits et une plus grande stabilité
financière. Nous avons aussi besoin, toutefois, de
politiques qui continuent de soutenir la circulation des capitaux
et la croissance économique, sans créer des
désavantages injustes pour certains territoires.
Et enfin, il conviendrait de mettre davantage laccent
sur la réglementation bancaire nationale, des marchés
et individuelle, une formule qui a bien fonctionné
dans notre pays.
Une chose est sûre : le secteur bancaire entre dans
un nouvel environnement qui obligera les banques à
sadapter un environnement caractérisé
par une plus grande réglementation, une conjoncture
économique plus difficile et probablement de faibles
taux dintérêt. Mais nous sommes convaincus
que RBC est bien placée pour réussir.
Les banques fortes comme RBC sadapteront aux nouvelles
règles, saisiront les nouvelles occasions et dégageront
des taux de rendement supérieurs.
Nous nous sommes fixé des normes élevées,
pas seulement en termes dobjectifs de croissance stratégique
et de rendement financier, mais aussi de responsabilité
sociale dentreprise. Nous nous attachons à soutenir
les causes dans lesquelles nous pouvons avoir une incidence
significative et à long terme.
Nous savons que nos clients et nos collectivités attendent
aussi cela de nous. Ils sattendent à ce que les
sociétés avec lesquelles ils font affaire soient
des entreprises citoyennes bien en vue. Nous continuerons
de multiplier nos efforts pour répondre à leurs
attentes.
Vous voyez derrière moi les points saillants de la
participation de RBC aux indices de durabilité mondiale
ainsi que les distinctions que nous avons obtenues comme employeur
de choix. La mobilisation forte de nos employés continue
dêtre un des moteurs de notre réussite.
En 2007, RBC a créé le Projet Eau Bleue RBC.
Nous en sommes maintenant à la cinquième année
dun programme de dons de 50 millions de dollars pour
aider les populations à avoir accès à
de l'eau potable.
Le projet Santé mentale des enfants de RBC a distribué
près de 10 millions de dollars depuis 2008 à
des organismes qui ont pour vocation dassurer une intervention
précoce, de sensibiliser le public et de réduire
la stigmatisation de la maladie mentale.
Et je suis très fier de notre récent lancement
du Fonds Impact RBC qui fournira 10 millions de dollars de
capital pour aider à financer des projets par des organismes
et des entrepreneurs sattaquant à des problèmes
sociaux et environnementaux. Nous espérons que ce fonds
saura inspirer dautres organismes à faire des
investissements semblables et, partant, contribuer à
la prochaine vague dinnovation et de croissance de la
productivité.
Notre rendement régulièrement supérieur,
notre attachement à être une entreprise citoyenne
et notre engagement envers les collectivités dans lesquelles
nous vivons et travaillons ainsi que la concentration sans
relâche de nos employés sur nos clients ont continué
de développer la notoriété de notre marque
et de stimuler notre croissance.
Au Canada, nous avons été désignés
Marque de lannée par la revue Strategy et Marque
à la plus grande valeur par Brand Finance. Notre marque
est de plus en plus un avantage qui nous précède
à lextérieur du Canada. La situation daujourdhui
nous offre davantage de débouchés alors que
les clients réévaluent leurs relations bancaires
traditionnelles et sont séduits par la vigueur, la
stabilité et lintégrité de RBC.
Notre marque nest pas un logo ou une icône. Ce
sont les personnes qui tiennent nos promesses et représentent
RBC chaque jour. Ce sont les 74 000 employés bien informés,
attentionnés pour nos clients et motivés qui
nous aident à mériter le privilège dêtre
le premier choix de nos clients. Ils distinguent RBC comme
une source exceptionnelle de conseils. Nos valeurs partagées
de service, de travail déquipe, de responsabilité,
de diversité et dintégrité guident
nos comportements et nos décisions, nous motivent à
être des chefs de file dans la diversité et linclusion
et définissent ce que signifie être une entreprise
citoyenne responsable.
Au nom de notre Conseil dadministration et de mes collègues
de léquipe de direction, jaimerais remercier
tous nos employés de par le monde pour leur solide
rendement et leur travail assidu en 2011. Jaimerais
aussi remercier nos 16 millions de clients de nous faire confiance
en nous confiant de plus en plus de leurs affaires. Et jaimerais
exprimer notre reconnaissance à nos actionnaires pour
votre confiance et votre soutien continus.
Cest un honneur que de travailler avec vous tous pour
faire de RBC une société dont nous pouvons être
fiers.
AVIS DE NON RESPONSABILITÉ
Les notes d'allocution qui suivent et
la webémission sont FOURNIES à titre d'information
seulement et ne sont à jour qu'au moment de leur affichage
à la date de la webémission. Elles peuvent donc
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moins que la loi ne l'exige, nous n'assumons aucune responsabilité
quant à la mise à jour de ces renseignements,
que ce soit à la suite de l'obtention de nouveaux renseignements,
d'un quelconque événement ou autrement.
Ces notes d'allocution ne constituent
pas une transcription du contenu de la webémission
et pourraient ne pas refléter les commentaires émis
pendant ladite webémission. La webémission demeurera
disponible jusqu'au 1er juin 2011sur le site Web de la Banque
Royale du Canada (" nous " ou " notre ")
à l'adresse [www.rbc.com/investisseurs/ir_events_presentations.html].
Nous n'assumons aucune responsabilité
à l'égard de tout placement ou de toute autre
décision fondée sur l'information obtenue par
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webémission et de consulter les documents déposés
auprès des organismes canadiens de réglementation
ainsi que de la United States Securities and Exchange Commission
(" SEC ") avant de prendre toute décision
de placement ou autre décision.
MISE EN GARDE
CONCERNANT LES DÉCLARATIONS PROSPECTIVES
À l'occasion, nous faisons, verbalement
ou par écrit, des déclarations prospectives
au sens de certaines lois sur les valeurs mobilières,
y compris les " règles d'exonération "
de la Private Securities Litigation Reform Act of 1995
des États-Unis et de toute loi sur les valeurs mobilières
applicable au Canada. Nous pouvons faire de telles déclarations
prospectives dans cette présentation de l'Assemblée
annuelle des détenteurs d'action ordinaires, dans d'autres
documents déposés auprès des organismes
de réglementation canadiens ou de la Securities and
Exchange Commission des États-Unis, dans des rapports
aux actionnaires et dans d'autres communications. Les déclarations
prospectives contenues dans cette présentation comprennent,
sans toutefois s'y limiter, les déclarations concernant
nos objectifs stratégiques et les perspectives économiques
pour 2012 pour chacun de nos secteurs d'exploitation. L'information
prospective contenue dans cette présentation est fournie
afin d'aider les détenteurs de nos titres à
comprendre notre situation financière et nos résultats
d'exploitation aux dates présentées et pour
les périodes qui prennent fin à ces dates, ainsi
que nos objectifs stratégiques, et pourrait ne pas
convenir à d'autres fins. Les mots " peuvent ",
" pourraient ", " devraient ", "
soupçonner ", " perspectives ", "
croire ", " projeter ", " prévoir
", " anticiper " et " estimer ",
" s'attendre ", " se proposer " et l'emploi
du conditionnel et du futur ainsi que les mots et expressions
semblables visent à dénoter des déclarations
prospectives.
De par leur nature même, les déclarations
prospectives reposent sur des hypothèses et font l'objet
d'incertitudes et de risques intrinsèques pouvant faire
que les prédictions, prévisions, projections
et conclusions s'avèrent inexactes, que nos hypothèses
soient incorrectes, et que nos objectifs en matière
de rendement financier, notre vision et nos objectifs stratégiques
ne se matérialisent pas. Nous déconseillons
aux lecteurs de se fier indûment à ces déclarations,
puisque nos résultats réels pourraient différer
sensiblement des attentes exprimées dans ces déclarations
prospectives en raison d'un certain nombre de facteurs de
risques. Ces facteurs - dont plusieurs échappent à
notre contrôle et dont les effets peuvent être
difficiles à prévoir - comprennent : les risques
de crédit, du marché, opérationnels,
de liquidité et de financement, et d'autres risques
expliqués à la rubrique Gestion du risque de
notre rapport annuel de 2011 de même que de notre rapport
aux actionnaires du premier trimestre de 2012 ; la conjoncture
commerciale, économique et financière générale
au Canada, aux États-Unis et dans les autres pays où
nous exerçons nos activités, y compris les effets
de la crise des dettes souveraines en Europe et la décote,
par Standard & Poor's, des créances souveraines
à long terme des États-Unis ; les changements
apportés aux normes, aux politiques et aux estimations
comptables, y compris les modifications apportées à
nos estimations relatives aux provisions, aux dotations aux
provisions et aux évaluations ; l'incidence des modifications
des politiques gouvernementales fiscales, monétaires
et autres ; l'incidence des modifications et des nouvelles
interprétations apportées aux lignes directrices
sur le ratio des fonds propres ajusté pour le risque
et sur les liquidités ; l'incidence des modifications
apportées aux lois et à la réglementation,
y compris celles se rapportant au système de traitement
des paiements au Canada, à la protection des consommateurs,
à la Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer
Protection Act et à la réglementation qui
sera adoptée en vertu de cette loi ; les effets de
la concurrence dans les marchés où nous exerçons
nos activités ; notre capacité d'attirer et
de retenir des employés ; les décisions judiciaires
et réglementaires et les actions en justice ; l'exactitude
et l'intégralité des renseignements concernant
nos clients et contreparties ; notre capacité de réussir
la mise en uvre de nos stratégies ainsi que de
mener à terme des acquisitions stratégiques
et des coentreprises et de les intégrer avec succès
; le développement et l'intégration de nos réseaux
de distribution ; et l'incidence des enjeux environnementaux.
Nous avisons les lecteurs que la liste
des facteurs de risque qui précède n'est pas
exhaustive et que d'autres facteurs pourraient avoir un effet
négatif sur nos résultats. Les personnes, et
notamment les investisseurs, qui se fient à des déclarations
prospectives pour prendre des décisions ayant trait
à la Banque doivent bien tenir compte de ces facteurs
et d'autres faits et incertitudes. À moins que la loi
ne l'exige, nous ne nous engageons pas à mettre à
jour quelque déclaration prospective que ce soit, verbale
ou écrite, que nous pouvons faire ou qui peut être
faite pour notre compte à l'occasion.
Des renseignements supplémentaires
sur ces facteurs et sur d'autres facteurs sont fournis aux
rubriques Gestion du risque et Aperçu d'autres risques
de notre rapport annuel de 2011 de même qu'à
la rubrique Gestion du risque de notre rapport aux actionnaires
du premier trimestre de 2012.
Les renseignements contenus dans les sites
Web mentionnés, ou accessibles par leur intermédiaire,
ne font pas partie de cette présentation. Les références
aux sites Web contenues dans cette présentation sont
des références textuelles inactives fournies
à titre indicatif seulement.
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