Allocution à l'intention des actionnaires
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Gordon M. Nixon
Président et chef de la direction
RBC Groupe Financier
141e Assemblée annuelle de la
Banque Royale du Canada
Toronto
3 mars 2010
Mesdames et Messieurs, bonjour. Bienvenue à notre
assemblée annuelle.
J'aimerais commencer ce matin en remerciant tous nos employés
de par le monde.
Les événements des deux dernières années
ont irréversiblement modifié notre secteur,
mais grâce à votre travail, notre société
est meilleure à la sortie de la crise qu'elle l'était
à son déclenchement.
Pendant l'exercice 2009, RBC a dégagé un bénéfice
net en trésorerie1 de plus de 5 milliards de dollars,
soit 8 pour cent de plus qu'en 2008.
Nos résultats déclarés de 3,9 milliards
de dollars comprenaient une charge au titre de la dépréciation
de l'écart d'acquisition d'un milliard de dollars qui
n'a eu aucune incidence sur l'exploitation courante des activités.
Nos résultats reflètent de solides performances
dans les divisions des Services bancaires canadiens, des Marchés
des Capitaux, de la Gestion de patrimoine et des Assurances.
À la fin de l'exercice 2009, nous apportions à
nos actionnaires des rendements qui nous classaient, comparativement
à nos concurrents nord-américains, dans le premier
quartile sur des horizons de un, trois, cinq et 10 ans.
Nous avons terminé l'exercice avec un ratio du capital
de première catégorie de 13 pour cent, l'un
des plus élevés du secteur.
Aujourd'hui, nous sommes l'une des plus grandes banques au
monde par la capitalisation boursière et l'une des
cinq seules banques au monde jouissant d'une cote de solvabilité
AAA.
Je suis très fier de la manière dont nous avons
su traverser la crise financière et très optimiste
par rapport à notre capacité continue de réussite.
Nous avons des divisions saines, des valeurs et une culture
d'entreprise solides, un personnel très motivé
et des relations profondes avec nos clients et nos collectivités,
autant de facteurs cruciaux pour notre prospérité
future.
Même si le Canada n'a pas échappé à
toute adversité, nous avons tous des raisons d'être
fiers de la tenue de notre système dans la récente
crise.
Nous avons su travailler ensemble pour résoudre nos
problèmes, et les institutions qui ont subi des pertes
importantes ont été en mesure de se recapitaliser
sans injections de capitaux des gouvernements et de restaurer
leur stabilité financière.
Cela dit, je crois que les journalistes et les commentateurs
simplifient outre mesure lorsqu'ils affirment que la réussite
des banques canadiennes, comparativement au secteur bancaire
d'autres pays, serait à mettre sur le compte du manque
d'éclat, de la culture marquée au coin de la
prudence ou de l'environnement bancaire moins concurrentiel
au Canada.
Le marché bancaire du Canada est beaucoup plus concurrentiel
que celui de la quasi-totalité des pays industrialisés,
surtout si on mesure cette compétitivité par
le niveau de service offert et le coût des services
que paient les clients.
Nos banques sont aussi plus internationales et diversifiées
que la plupart des banques américaines, particulièrement
celles qui ont fait faillite ou ont dû être renflouées.
Et aucune restriction ne nous empêchait d'effectuer
des placements ou de consentir des prêts comme ceux
qui ont pratiquement ruiné de nombreuses institutions
mondiales.
Ce n'est pas son manque d'éclat qui a donné
au Canada les performances qu'on lui connaît, mais plutôt
la conjugaison des facteurs suivants :
- de solides bases macroéconomiques au Canada ;
- un goût du risque plus modéré tant
dans les banques que chez nos clients ;
- une bonne gouvernance et de bonnes décisions ;
- un marché hypothécaire canadien bien structuré
;
- et un régime de réglementation sain ainsi
que des politiques gouvernementales saines.
Donc, malgré l'adversité à laquelle
étaient confrontés nos marchés et certaines
institutions, notre système a fonctionné, ce
qui, il va sans dire, n'était pas le cas ailleurs.
Les principaux facteurs qui ont permis à RBC de se
démarquer sont une saine dose de respect pour le risque
et une composition équilibrée et diversifiée
de ses activités.
À RBC, nous considérons la gestion du risque
comme l'une des sources de notre force.
Nous gérons nos activités commerciales de sorte
que les risques qui s'y rattachent ne dépassent pas
les limites globales que nous sommes disposés à
tolérer, et nos dirigeants doivent en répondre.
Nous exigeons que les rendements soient proportionnels aux
risques encourus, que la recherche de rendements à
court terme s'inscrive dans notre vision à long terme,
et que les initiatives d'investissement et de croissance ne
mettent pas notre stabilité financière en péril.
Durant la crise financière, notre priorité
absolue était de maintenir la sécurité
et la solidité de notre Banque.
La gestion du risque repose sur l'anticipation de l'évolution
de la conjoncture et l'adaptation à cette évolution.
Ces dernières années, la détérioration
des marchés financiers et le repli de toutes les économies
du G20 ont éprouvé nos divisions.
L'abaissement des taux d'intérêt a comprimé
les revenus, le marasme économique a entraîné
des pertes sur prêts et la tourmente boursière
a provoqué d'importantes dévaluations des valeurs
mobilières.
La faillite ou quasi-faillite d'importantes contreparties
dans nos opérations financières comportait un
potentiel de pertes considérables.
Les mesures prises en réponse à ces problèmes
ont été décisives et réfléchies.
- Nous avons augmenté nos ratios de capital pour
renforcer notre situation financière et, aujourd'hui,
nos ratios figurent parmi les plus élevés
des banques du monde.
- Nous nous sommes retirés de certaines activités
pour rediriger le capital vers des secteurs susceptibles
de produire des rendements plus élevés.
- Nous avons accéléré les programmes
de gestion des coûts pour assurer la rentabilité
de nos activités de prestation de conseils et de
création de valeur ajoutée pour nos clients.
- Enfin, nous avons mis en uvre des plans dynamiques
pour assainir nos secteurs moins performants et pour tirer
pleinement avantage de toutes les occasions suscitées
par la dislocation des marchés.
Le ralentissement économique a aussi eu, pour nos
clients, des conséquences importantes et à long
terme.
Certains ont dû reporter à plus tard des projets
de retraite formulés pendant les dix années
de marchés haussiers où les rendements des placements
et les conditions d'emploi étaient plus favorables.
Les clients commerciaux et ceux de la grande entreprise ont
souffert, et certains ont perdu tout accès à
des sources de financement.
Durant la crise, nos employés se sont montrés
proactifs pour régler les problèmes que rencontraient
nos clients, ce qui a resserré nos liens avec eux et
réaffirmé les avantages qu'il y a à faire
affaire avec une société financière capable
de soutenir la croissance à long terme.
En 2009, nous avons augmenté nos parts de marché
dans la quasi-totalité de nos secteurs, au Canada et
à l'étranger.
Là où d'autres ont battu en retraite, nous
avons continué d'investir et nous avons même
prêté plus, ce qui est rare dans une récession.
Notre marque, au Canada, n'a jamais été aussi
solide, et nous avons investi pour soutenir notre marque à
l'échelle internationale au moyen de campagnes aux
États Unis et au Royaume-Uni faisant la promotion de
nos capacités mondiales et de notre stabilité.
Le moment de prendre de l'expansion sur ces marchés
n'a jamais été plus propice pour nous.
À l'inverse de beaucoup de nos concurrents, qui ont
été forcés de modifier leurs activités
et leurs stratégies à la suite de la crise,
nous avons maintenu nos priorités stratégiques.
Au Canada, nous sommes reconnus comme des chefs de file.
En 2009, toutes nos unités ont continué de
renforcer leurs positions dominantes dans chaque marché
et dans chaque catégorie de produits.
Nous avons augmenté notre réseau de succursales
et de GAB, et allongé les heures d'ouverture dans plus
de la moitié de nos succursales.
Nous avons aussi renforcé les effectifs des télécentres
et agrandi notre équipe de vente spécialisée
en prêts hypothécaires et en placements.
Nous augmentons constamment le chiffre d'affaires que nous
dérivons de nos clients, nouveaux et existants, de
nos parts de marché dans le crédit à
la consommation, de nos prêts aux entreprises et des
dépôts des particuliers et des entreprises, un
tour de force que les observateurs du secteur ont salué
en nous décernant diverses distinctions.
Nos divisions canadiennes de gestion de patrimoine et de
gestion d'actifs sont les plus importantes au pays et elles
ont toutes deux maintenu leurs positions de tête en
2009.
Notre division de gestion de patrimoine à service
complet a continué d'attirer des conseillers d'expérience
et a enregistré 60 pour cent des bénéfices
du secteur durant une année 2009 difficile.
Au sein de notre division de gestion d'actifs, les ventes
nettes de nos fonds communs de placement à long terme
ont continué d'augmenter en 2009, prouvant la puissance
de notre réseau de distribution, le regain des marchés
financiers et la confiance des clients dans notre savoir-faire
en gestion financière, ainsi que les avantages liés
à notre acquisition de PH&N, qui a obtenu le titre
de meilleure société de gestion de fonds décerné
par Lipper.
Nos activités dans le secteur de l'assurance au Canada
croissent et apportent plus de valeur aux clients en offrant
des services et des conseils par divers modes de prestation.
Qui plus est, à titre de plus importante société
canadienne prestataire de services mondiaux de banque d'investissement,
RBC a été une fois de plus désignée
Dealmaker of the Year par le Financial Post et obtenu d'autres
distinctions d'observateurs de renom, comme Euromoney, Bloomberg
et Thomson Reuters pour son leadership dans la quasi-totalité
des domaines des marchés des capitaux.
Aux États-Unis, notre réputation de solidité
financière et de stabilité a attiré des
clients et des talents vers toutes nos branches, et nous avons
continué de renforcer nos unités américaines,
qui dégagent une forte expansion des revenus et une
croissance positive des résultats.
Notre division des marchés des capitaux, notre plus
importante unité outre frontière, a obtenu de
la Réserve fédérale de New York le statut
de négociant principal aux États-Unis, ce qui
représente un important vote de confiance dans la santé
de notre unité américaine de négociation
de titres à revenu fixe et ajoute du muscle à
ce qui constitue une plateforme mondiale de premier plan.
Notre unité américaine de gestion de patrimoine
a intégré Ferris, Baker Watts et J.B. Hanauer,
dont nous avions fait l'acquisition, a annoncé un accord
en vue de l'acquisition de l'unité de prestation de
services de soutien aux conseillers en placement inscrits
externes de J.P. Morgan, et a connu une année record
en recrutant plus de 300 conseillers financiers.
Le marasme économique aux États-Unis a continué
de mettre nos activités bancaires de détail
aux États-Unis sous tension, mais nous avons renforcé
notre équipe de direction et procédons à
une restructuration pour améliorer l'efficacité
opérationnelle et le service à la clientèle,
ce qui, je crois, nous placera en bonne posture quand l'environnement
du crédit se rétablira.
À l'extérieur de l'Amérique du Nord,
RBC est la seule banque canadienne possédant une capacité
de gestion de patrimoine mondiale, et elle mise sur la croissance
à long terme de ce secteur d'activité à
l'échelle mondiale.
En 2009, notre unité de gestion de patrimoine au Royaume-Uni
a mené à terme l'acquisition de Mourant Private
Wealth, de Jersey, améliorant ainsi notre capacité
d'offrir des services de gestion privée de patrimoine
intégrés à des clients internationaux.
Nos unités mondiales des marchés des capitaux
ont profité de la dislocation du marché pour
recruter des centaines de professionnels de talent et pour
acquérir de nouveaux clients, et elles ont participé
à l'exécution d'un certain nombre des plus importantes
opérations au monde.
Plus de 60 pour cent de l'effectif et des revenus de RBC
Marchés des Capitaux, et plus de 40 pour cent du bénéfice
dégagé par cette unité, provenaient de
l'extérieur du Canada.
Enfin, dans notre division bancaire des Antilles, nous intégrons
activement RBTT, dont nous avons fait l'acquisition, afin
d'établir une plateforme opérationnelle commune
permettant de soutenir sa croissance.
Mesdames et Messieurs, notre rendement en 2009 a été
l'un des meilleurs au monde... et ce n'est pas parce que nous
avons fait de grands paris ni pris de risques excessifs.
C'est grâce à l'équilibre et à
la diversification.
En 2010, nous continuerons de renforcer notre résistance
et notre rendement :
- en renforçant nos unités opérationnelles
de base,
- en maintenant nos solides ratios de capital,
- en améliorant la gestion du risque, et
- en entretenant nos relations avec nos clients et faisant
l'acquisition de nouveaux clients, de manière proactive.
Si j'ai appris une chose dans ma carrière, c'est que,
pour toute entreprise qui veut prospérer, il est crucial
de bien servir ses clients et de cultiver des relations solides.
Les événements des deux dernières années
en sont une fois de plus la preuve.
Les banques qui ont choisi de faire croître les actifs
plutôt que la clientèle ou qui ont développé
leurs revenus plutôt que leurs unités opérationnelles
en ont payé le prix fort.
Dans un monde où les liquidités abondaient,
les sociétés financières avaient beau
jeu de gonfler leurs bilans et de financer des acquisitions,
mais dans beaucoup de cas, elles n'ajoutaient pas de valeur,
et les conséquences ont été dramatiques.
Je suis optimiste quant à notre capacité de
prospérer en 2010 et au-delà et de profiter
de l'évolution du paysage mondial.
Ce matin, nous avons annoncé les résultats
de notre premier trimestre, et je peux dire que nous avons
pris un excellent départ avec un bénéfice
en hausse de 35 pour cent par rapport à l'an dernier.
Toutes nos divisions ont enregistré une croissance
du bénéfice ce trimestre, dégageant un
bénéfice net de 1,5 milliard de dollars et un
rendement des capitaux propres de 17,5 pour cent tout en maintenant
notre solide ratio du capital de première catégorie
de 12,7 pour cent.
- Les Services bancaires canadiens ont extrêmement
bien réussi et ont continué d'étayer
notre bénéfice*.
- Ce résultat est le fruit d'une forte croissance
des volumes et des parts de marché dans la plupart
des gammes de produits.
- La forte croissance des revenus, ajoutée à
notre concentration continue sur la gestion des coûts,
s'est soldée par un ratio d'efficacité de
45,7 pour cent, une amélioration de 140 points de
base par rapport au trimestre précédent.
- Au sein de l'unité de gestion de patrimoine, l'amélioration
de la conjoncture sur les marchés et de la confiance
des investisseurs a fait augmenter les actifs à honoraires
et les volumes d'opérations au cours de la dernière
année, ce qui a permis à cette unité
de poursuivre la croissance de son bénéfice
après une période de marché baissier.
- Nous continuons de tirer parti de nos capacités
mondiales afin de différencier nos produits et services,
à la fois sur les marchés des particuliers
et des clients institutionnels.
- Le secteur de l'assurance a affiché une forte croissance
de la plupart de ses produits et continue de compléter
notre offre de produits de détail.
- Dans le secteur des Services bancaires internationaux,
la perte nette du premier trimestre était inférieure
à celles de l'an dernier et du dernier trimestre.
- Nous continuons de relever des indices d'amélioration
dans notre portefeuille américain de prêts
bancaires, et nous travaillons à restructurer cette
division en vue d'améliorer le service à la
clientèle et d'atteindre une meilleure efficacité
opérationnelle.
- Dans la division Marchés des Capitaux, nous avons
bénéficié de la force et de la diversité
de nos activités.
- Comparativement au dernier trimestre, nous avons enregistré
une augmentation de la demande de nos services de banque
d'investissement suscitée par une amélioration
de la conjoncture sur les marchés boursiers et du
crédit*. Bien que nous ayons connu une certaine baisse
de nos revenus sur les marchés des titres à
revenu fixe et des titres du marché monétaire,
celle-ci a été contrebalancée par une
hausse des revenus sur le marché des actions.
- Nos résultats de ce trimestre témoignent
de notre capacité de générer des bénéfices,
de la solidité de nos unités, et de notre
capacité de gérer efficacement les coûts
et le capital.
Malgré les indices d'amélioration de la conjoncture
économique et de l'état des marchés,
nous savons que la récente période de bouleversements
financiers, économiques et réglementaires, dont
nous émergeons à peine, pourrait être
décisive pour notre secteur.
Le secteur des services financiers ne sera plus jamais le
même et la « nouvelle normale » s'accompagnera
à la fois de défis importants et d'occasions
sans pareilles.
Toutes les sociétés de services financiers
devront, à l'avenir, composer avec plusieurs problèmes
: une réglementation plus proactive, une diminution
de la confiance que nous accordent nos clients, le pessimisme
des consommateurs et un degré d'intervention politique
sans précédent.
La traversée de cette passe de changement représente,
pour toutes les grandes institutions financières, le
plus important enjeu stratégique et opérationnel
et fera, à mon avis, des gagnants et des perdants.
Il est clair que les réformes réglementaires
envisagées actuellement joueront un rôle important
dans la définition des perspectives de notre secteur.
Je comprends que, particulièrement aux États-Unis
et au Royaume-Uni, le public soit outré par le renflouement
des banques et, récemment, par les niveaux de profit
et les primes versées par des banques qui avaient dû
être secourues.
On peut comprendre la colère du public, mais, malheureusement,
l'inflation verbale politique dénature la cause de
la crise récente et risque d'en fausser le remède.
La crise n'a pas été causée par Wall
Street, par les rémunérations excessives ou
par les opérations pour compte propre, bien que tous
ces facteurs aient joué un rôle.
La cause fondamentale de la crise a été l'effondrement
du marché hypothécaire résidentiel aux
États-Unis.
L'assurance hypothécaire fournie par des entités
parrainées par l'État, par exemple Freddie Mac,
la possibilité de déduire du revenu à
déclarer les intérêts hypothécaires
et les politiques d'octroi de prêts hypothécaires
aux États-Unis ont encouragé les prêts
et les emprunts risqués et créé une bulle
dans le plus important marché au monde.
Wall Street a assurément été complice
en créant des structures de syndication extrêmement
complexes qui ont permis aux prêteurs de vendre facilement
des prêts hypothécaires à haut risque,
suscitant ainsi un relâchement des normes de crédit
et une hausse des liquidités à des niveaux qui,
a posteriori, paraissent absurdes.
Pour avoir droit à un important prêt hypothécaire
aux États-Unis, il suffisait d'être vivant, et
les actions des courtiers hypothécaires, des sociétés
financières, des agences de notation du crédit,
des politiciens, des investisseurs et des emprunteurs se sont
soldées par la constitution d'une catégorie
d'actifs à haut risque non assujettis à des
normes de gestion de risque appropriées. Ces actifs
ont fini par se retrouver aux bilans de banques et d'investisseurs
dans le monde entier.
Cela, combiné à la mondialisation croissante
des marchés financiers et à l'interdépendance
des institutions financières du monde, a débouché
sur une crise systémique qui, à terme, a nécessité
une action énergique des pouvoirs publics pour stabiliser
la situation.
Toutes les banques ont subi une crise de liquidité,
mais cette crise est attribuable aux banques qui ont connu
une crise de solvabilité.
Les banques qui ont fait faillite, et un grand nombre de
celles qui ont dû être repêchées,
ont été victimes d'une trop grande concentration
d'actifs toxiques et d'un excès de financement à
court terme.
De nombreuses banques étaient insuffisamment capitalisées
et surendettées et, dans bien des cas, elles ne possédaient
pas des normes de gestion de risque appropriées.
Actuellement, les États du G20 et les autorités
de tutelle du marché proposent des modifications importantes
de la réglementation des banques.
Une nouvelle réglementation en réaction aux
événements récents est inévitable,
mais il est crucial que les nouvelles normes ne nuisent pas
aux capacités des marchés de fonctionner efficacement.
Les législateurs et les autorités de réglementation
doivent formuler un ensemble de règles axées
sur la prudence tout en résistant à la tentation
de créer un carcan réglementaire trop lourd
ou qui serait inhibiteur plutôt que stabilisateur.
Toutes les réformes doivent viser un équilibre
entre la nécessité et l'urgence d'un changement,
d'une part, et l'incidence de ce changement sur la croissance
économique, la santé du secteur des services
financiers et la capacité des sociétés
de créer une plus-value pour leurs actionnaires.
Toutes les parties concernées, y compris les consommateurs
de services bancaires, devraient avoir leur mot à dire.
Les parties prenantes n'ont pas toutes les mêmes objectifs.
Les autorités de réglementation doivent répondre
de la sécurité et de la solidité du système,
les banques centrales doivent trouver un juste équilibre
entre réglementation et croissance économique,
les banques ont des comptes à rendre à leurs
actionnaires et à leurs déposants, et les élus
doivent se concentrer sur le discours public et sur les conséquences
politiques.
Une grande partie de l'augmentation des coûts associés
à la nouvelle réglementation sera à la
charge des grandes sociétés, des petites entreprises
et des consommateurs.
Si le débat est monopolisé par une seule des
parties concernées, l'incidence à long terme
sur le fonctionnement des marchés des capitaux mondiaux
et sur la société dans son ensemble pourrait
être punitive.
Des événements récents illustrent comment
une nouvelle réglementation pourrait entraîner
un ensemble de conséquences non voulues, et notamment
étouffer une reprise économique chancelante.
Les réformes proposées aux États-Unis
cherchent à réduire la prise de risque dans
le système bancaire en limitant la taille des banques
et en interdisant aux institutions de dépôt américaines
de s'adonner à des activités potentiellement
lucratives, mais plus risquées, comme les opérations
pour compte propre ou le capital-investissement.
Ces réformes sont encore à l'étude.
À première vue, toutefois, elles semblent avoir
pour principal résultat de mettre potentiellement en
danger les bénéfices futurs des banques américaines
sans réduire appréciablement le risque systémique.
Interdire aux banques certaines activités comme les
opérations sur valeurs n'aurait pas empêché
un effondrement comme celui auquel nous avons assisté
ces deux dernières années, et pourrait plutôt
se solder par une fuite de diverses activités vers
des secteurs non réglementés ou vers d'autres
régions, ce qui n'est certes pas un moyen de réduire
le risque systémique.
La manière de contrôler la prise de risques
excessifs consiste à veiller à ce que le montant
des capitaux affectés aux activités bancaires
à risque soit approprié.
Si une plus grande part du capital y est consacrée,
le rendement diminue et l'incitation à se livrer à
cette activité se dissipe.
Les plus importantes faillites de banques américaines
avaient peu de rapport, voire aucun, avec les activités
bancaires de gros.
En fait, nombre des plus importantes faillites ont frappé
non des banques, mais plutôt des courtiers en placement,
des compagnies d'assurance, des courtiers hypothécaires,
des sociétés de financement à la consommation
et des agences gouvernementales.
Il est permis de croire que l'essentiel des pertes pendant
la crise était attribuable aux pratiques de prêt
et à la concentration excessive dans les secteurs américains
de l'immobilier résidentiel et de la consommation,
et non aux activités que ciblent les réformes
à l'étude.
L'obligation des banques canadiennes de se plier à
des contraintes incontournables en matière de levier
financier est l'un des piliers qui font la force du système
de réglementation du Canada.
L'utilisation excessive du levier financier est probablement
le facteur qui a le plus contribué aux problèmes
éprouvés par beaucoup de banques, parce que
les règles régissant le capital prévoient
un ajustement en fonction du risque selon la qualité
des actifs. Or, les actifs qui ont causé des difficultés
dans beaucoup de banques portaient une cote « élevée » et, par conséquent, exigeaient très peu
de capital.
Depuis le début des années 2000, le taux de
croissance des actifs perçus comme à faible
risque par beaucoup de banques était nettement supérieur
au taux de croissance du capital - et cette tendance a joué
un rôle important dans l'effondrement de nombreuses
institutions financières.
Si on détient 50 dollars d'actifs par dollar de capitaux
propres, il suffit d'une baisse relativement minime de la
valeur des actifs pour éponger entièrement les
capitaux propres. Des limites mondiales de levier financier
sont, à mon avis, essentielles.
En ce qui concerne le capital, je crois aussi qu'il est important
aujourd'hui de conserver une capitalisation prudente et je
suis d'accord avec l'idée de rehausser le niveau de
capital réglementaire.
Cela dit, les propositions actuelles de l'Accord de Bâle
III sont si complexes et lourdes que nous courons le risque
qu'il n'y ait pas d'entente.
À mesure que ces règles seront mises à
l'épreuve de la réalité, il deviendra
évident, à mon avis, que beaucoup de banques
du monde ne pourront pas respecter les normes sans nuire à
leur capacité de prêter de l'argent et de contribuer
à la croissance économique.
Et étant donné l'incertitude relative aux nouvelles
réglementations, les institutions financières
sont maintenant forcées d'adopter une approche très
prudente dans leurs investissements, leur croissance et le
déploiement du capital excédentaire.
Comment pouvons-nous faire des investissements sans en connaître
les coûts ou les rendements ?
Si les banques cherchent à compenser l'effet de ces
réformes par une hausse des coûts des services
et du crédit, les autorités politiques devront
établir un équilibre prudent entre l'urgence
de ces réformes et leur impact potentiel sur les économies.
Un rapport récent de J.P. Morgan calcule que, cumulativement,
la réglementation proposée ferait augmenter
de près de 40 pour cent le coût des produits
financiers dans l'ensemble du système.
Il est aussi préoccupant de voir que les réformes
de la réglementation émanent de plusieurs sources
et autorités, sans coordination de leur contenu ni
du calendrier.
Ce manque de coordination est dangereux.
Alors qu'il y a quelques mois il semblait exister une grande
coopération entre les pays des membres du Conseil de
stabilité financière, nous voyons maintenant
apparaître une division entre différents pays
qui essaient d'adopter des règles convenant le mieux
à leur territoire de compétence.
La réponse unifiée qui était nécessaire
et louable au plus noir de la crise risque maintenant d'être
remplacée par des rivalités réglementaires
et législatives, chaque gouvernement suivant son propre
plan.
En clair, nous devons trouver le bon équilibre car
les gouvernements, les autorités de réglementation
et les banques doivent collaborer pour améliorer le
système.
Je suis convaincu que si le secteur est bien capitalisé,
fait bon usage de son levier financier et dispose de suffisamment
de liquidités, nous devrions être en mesure de
nous en remettre à la bonne gouvernance et à
une réglementation locale efficace pour faire en sorte
que le système ne grippe pas.
Après tout, il a fonctionné au Canada pendant
la pire crise depuis les années 1930.
Si nous ne parvenons pas au but dans un délai raisonnable
et avec des exigences équilibrées, nous augmenterons
le risque non seulement pour le système financier,
mais aussi pour la croissance économique.
Et si cela se produit, tout le monde y perdra.
Enfin, j'aimerais aborder rapidement une question de plus
en plus importante pour nos actionnaires, à savoir,
à quel point les banques devraient être responsables
des activités qui affectent l'environnement.
J'encourage nos actionnaires à lire notre Rapport
sur la responsabilité d'entreprise qui présente
bon nombre de nos programmes touchant le lieu de travail,
l'environnement et les collectivités, mais je soulève
ce sujet en particulier parce qu'il a suscité des interventions
à l'assemblée annuelle de l'an dernier et que
certaines parties prenantes ont exprimé des opinions
au sujet des prêts de RBC à des sociétés
dans le secteur de l'énergie, et plus particulièrement
des sables bitumineux.
Au cours de la dernière année, nous avons travaillé
sur ce dossier :
- Nous avons rencontré nos clients du secteur de
l'énergie ;
- Nous nous sommes déplacés à Fort
McMurray, à Fort Chipewyan et dans d'autres localités,
et avons rencontré les clients et de nombreux dirigeants
des Premières nations ;
- Nous avons organisé une journée d'apprentissage
qui a réuni des représentants de l'industrie,
des sociétés financières, du gouvernement
de l'Alberta, des groupes environnementaux et des spécialistes
autochtones pour discuter de questions reliées à
l'exploration pétrolière et gazière
;
- Nous avons discuté avec des représentants
des pouvoirs publics ;
- Nous avons rencontré des groupes de défense
de l'environnement du monde entier.
Bien entendu, les opinions divergent à l'extrême.
D'un côté, on demande aux banques de cesser
immédiatement de prêter à des sociétés
pétrolières et gazières.
De l'autre, on dit que les banques ne devraient pas se préoccuper
de politique environnementale, car ce rôle devrait être
dévolu aux autorités de réglementation
et aux gouvernements.
Nous croyons que nous avons une obligation envers toutes
nos parties prenantes et que nous devons trouver le juste
équilibre.
Envers nos actionnaires et notre économie, nous avons
la responsabilité d'offrir des solutions financières
pour tous les genres d'entreprises qui respectent les lois
et la réglementation des territoires dans lesquels
elles exercent leurs activités. Toutefois, nous avons
des normes et des politiques qui nous engagent à veiller
à ne traiter qu'avec des sociétés, des
organismes et des promoteurs de projets qui respectent des
critères particuliers concernant les normes sociales,
éthiques et environnementales.
Nous offrons une vaste gamme de services financiers à
des clients du secteur de l'énergie, comme nous le
faisons pour tous nos clients, y compris pour beaucoup de
sociétés qui produisent de l'énergie
renouvelable, de l'énergie de remplacement et des technologies
vertes, autant de domaines dans lesquels nous sommes un chef
de file mondial.
Cependant, en raison de notre taille et de notre stature
au Canada, nous devons souvent nous défendre contre
des déclarations fausses ou trompeuses de groupes,
principalement non canadiens, qui poursuivent leurs propres
buts et mènent leurs propres campagnes.
Le fait est que nous prêtons environ 300 milliards
de dollars à l'échelle mondiale à des
entreprises et à des particuliers. Sur cette somme,
moins de 2 pour cent représentent des prêts au
secteur du pétrole et du gaz, et une faible partie
de ce pourcentage va à des sociétés présentes
dans le secteur des sables bitumineux.
Nous ne sommes pas le principal prêteur dans ce secteur,
et nous n'avons pas d'investissement direct dans les sables
bitumineux.
Cela dit, nous sommes très fiers des relations et
de la qualité des clients avec lesquels nous traitons
dans ce marché - des clients qui investissent des milliards
de dollars pour créer des emplois et mettre au point
des technologies qui vont assurer une exploitation responsable
des ressources.
Nous sommes bien informés et mobilisés, nous
agissons avec circonspection en ce qui a trait aux questions
environnementales que soulève le secteur de l'énergie,
et nous comprenons que si nous n'adoptons pas une vision à
long terme de ces enjeux, nous commettons une erreur.
Mais toute solution doit être équilibrée.
Les sables bitumineux sont une ressource naturelle importante
pour le Canada et font partie intégrante de notre sécurité
énergétique et de notre force économique.
Cela dit, il y a beaucoup de travail à faire pour
assurer une mise en uvre responsable qui tienne compte
des considérations environnementales.
Ce n'est pas un sujet qui disparaîtra de lui-même.
Le gouvernement et l'industrie doivent collaborer, et les
banques doivent soutenir et alimenter les meilleures pratiques
et l'innovation.
Vital pour notre économie, et particulièrement
pour les collectivités des Premières nations,
le secteur canadien de l'énergie soulève néanmoins
des questions importantes qui doivent être débattues
et résolues.
À cet égard, j'ai demandé conseil à
de nombreuses personnes, y compris Phil Fontaine, l'ancien
chef national de l'Assemblée des Premières Nations
et conseiller spécial auprès de RBC.
Il a aidé à faire la lumière sur ce
qu'il faut pour assurer le développement actuel et
futur.
Cette réalité exige un dialogue, des partenariats,
de la transparence et de l'éducation - et non des prises
de position et des exigences extrêmes.
Les questions que soulève la mise en valeur de nouvelles
sources d'énergie ne disparaîtront pas d'elles-mêmes
non plus - et elles nécessitent une réponse
pondérée et équilibrée, reposant
sur des faits, pas sur des effets de prétoire.
En qualité d'actionnaires, je suis certain que vous
conviendrez que trouver une solution ici ne relève
pas du rôle ni de la compétence d'une banque.
Les gouvernements, l'industrie, les autorités de réglementation
et les écologistes doivent tous se réunir autour
d'une même table.
Cela dit, nous militerons pour une plus grande transparence
et pour un meilleur dialogue afin que les décisions
concernant le risque puissent être plus éclairées.
Nous demeurerons ouverts aux idées de financement
innovatrices et aux entrepreneurs qui veulent mettre au point
des solutions de rechange dans l'énergie renouvelable
et aider les gens à adopter des changements de leur
plein gré.
Nous adopterons une approche équilibrée à
l'égard de ces questions, et nous prendrons les décisions
sur la base des faits et en accord avec des normes qui constituent
des « pratiques exemplaires ».
Notre personnel responsable de l'élaboration et du
raffinement de nos politiques est hors pair, et passionné
par les questions sociales et environnementales. Soyez assurés
que nous maintiendrons les normes les plus élevées
et que nous nous montrerons à la hauteur de nos engagements.
À RBC, nous sommes fiers d'être capables de
travailler avec nos clients, avec les gouvernements, avec
les ONG et avec d'autres parties prenantes pour mener un débat
constructif sur les grands sujets de l'heure, y compris les
grandes préoccupations environnementales.
Depuis 140 ans que nous sommes à l'écoute de
nos clients et de nos collectivités, nous avons appris
quels sont leurs besoins et quelles causes leur tiennent le
plus à cur, et nous avons agi.
Je rappellerais à tous que notre attachement au développement
durable remonte à plus de 20 ans.
Nous avons beaucoup appris depuis, et la portée de
nos activités a continué de s'étendre.
Nous sommes très fiers de nos projets communautaires,
et particulièrement du projet Eau Bleue RBC, dans le
cadre duquel nous nous sommes engagés à verser
plus de 20 millions dollars en subventions à 150 projets
dans le monde entier, y compris un million de dollars destiné
à des projets d'accès à l'eau potable
et d'assainissemement de l'eau en Haïti.
Je suis fier du fait que plusieurs organismes mondiaux aient
reconnu le mérite de nos programmes et notre rendement
en matière de développement durable et de responsabilité
d'entreprise.
En 2007, Newsweek International nous a classés
en tête des 100 sociétés du monde considérées
comme les plus à même de s'adapter aux risques
et au potentiel que présente le changement climatique.
Six années de suite, Corporate Knights nous a désignés
comme l'une des grandes sociétés au monde qui
pratiquent le plus le développement durable.
Dix années de suite, RBC a été intégrée
dans le prestigieux Dow Jones Sustainability World Index.
Nous faisons aussi partie du Jantzi Social Index, du FTSE4Good
Index et du Carbon Disclosure Project Canadian Leadership
Index.
Nous avons été reconnus comme l'un des employeurs
les plus verts au Canada, l'une des 50 entreprises les plus
responsables sur le plan social et, le 15 février de
cette année, nous avons été classés
34e parmi les sociétés les plus respectées
au monde selon Barron's. Nous sommes l'une des deux seules
sociétés canadiennes à figurer sur la
liste et l'une des deux seules banques mondiales parmi les
50 premiers.
Nous ne sommes pas parfaits - nous pouvons toujours améliorer
notre contribution à l'environnement, mais je vous
assure que nous savons qu'il s'agit d'une priorité
et que nous comprenons notre responsabilité.
Mesdames et Messieurs, les deux dernières années
ont été l'une des périodes les plus difficiles
de notre histoire et de nos carrières, mais notre succès
nous a inspiré confiance pour relever n'importe quel
défi à l'avenir.
Nous avons adopté une approche équilibrée
dans tous les aspects de notre entreprise.
C'est par une approche équilibrée que nous
avons pu nous démarquer de nos concurrents à
court et à long termes.
C'est ainsi que nous continuons d'offrir de bonnes carrières
et de servir nos clients au mieux de nos compétences.
J'ai souligné les difficultés que nous rencontrons
dans un cadre économique en évolution, mais
j'aimerais aussi dire que les possibilités pour RBC
d'accroître ses activités au Canada et ailleurs
dans le monde n'ont jamais été meilleures.
Nous possédons de multiples avantages concurrentiels,
notamment notre force financière et la qualité
de notre personnel, et nous les mettrons à l'uvre
pour créer de la valeur pour nos actionnaires.
J'espère que vous partagez mon optimisme devant notre
prochaine phase de croissance, et je vous remercie de votre
confiance.
Nous avons des attentes élevées pour notre
entreprise, et chacun de nos 77 000 employés est attaché
à notre vision qui est de « Toujours mériter
le privilège d'être le premier choix de nos clients ».
Encore une fois, je tiens à remercier notre personnel
de son professionnalisme et de son dévouement, ainsi
que mon équipe de la haute direction de son leadership.
Enfin, j'aimerais remercier nos 18 millions de clients, particuliers,
grandes entreprises et institutions, en leur disant que nous
continuerons de mériter leur confiance en offrant des
conseils précieux pour les aider à atteindre
leurs objectifs.
Je vous remercie.
1Le bénéfice
net en trésorerie est une mesure financière
hors PCGR. Il exclut la charge au titre de la dépréciation
de l'écart d'acquisition et l'incidence après
impôt de la dépréciation d'autres actifs
incorporels. Veuillez vous reporter aux résultats du
quatrième trimestre de 2009 pour de plus amples renseignements
qui comprennent le rapprochement.
AVIS DE NON RESPONSABILITÉ
LES NOTES D'ALLOCUTION QUI SUIVENT ET
LA WEBÉMISSION SONT FOURNIS À TITRE D'INFORMATION
SEULEMENT ET NE SONT À JOUR QU'AU MOMENT DE LEUR AFFICHAGE
À LA DATE DE LA WEBÉMISSION. ELLES PEUVENT DONC
EN TOUT TEMPS S'AVÉRER PÉRIMÉES. À
MOINS QUE LA LOI NE L'EXIGE, NOUS N'ASSUMONS AUCUNE RESPONSABILITÉ
QUANT À LA MISE À JOUR DE CES RENSEIGNEMENTS,
QUE CE SOIT À LA SUITE DE L'OBTENTION DE NOUVEAUX RENSEIGNEMENTS,
D'UN QUELCONQUE ÉVÉNEMENT OU AUTREMENT.
CES NOTES D'ALLOCUTION NE CONSTITUENT
PAS UNE TRANSCRIPTION DU CONTENU DE LA WEBÉMISSION
ET POURRAIENT NE PAS REFLÉTER LES COMMENTAIRES ÉMIS
PENDANT LADITE WEBÉMISSION. LA WEBÉMISSION DEMEURERA
DISPONIBLE JUSQU'AU 27 MAI 2010 SUR LE SITE WEB DE LA BANQUE
ROYALE DU CANADA (« NOUS » OU « NOTRE »)
À L'ADRESSE [WWW.RBC.COM/INVESTISSEURS/IR_QUARTERLY.HTML].
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DÉCISION FONDÉE SUR L'INFORMATION OBTENUE PAR
L'INTERMÉDIAIRE DE NOTRE SITE WEB OU DE CES NOTES D'ALLOCUTION.
ON CONSEILLE AUX INVESTISSEURS DE SE REPORTER À LA
WEBÉMISSION ET DE CONSULTER LES DOCUMENTS DÉPOSÉS
AUPRÈS DES ORGANISMES CANADIENS DE RÉGLEMENTATION
AINSI QUE DE LA UNITED STATES SECURITIES AND EXCHANGE COMMISSION
(« SEC ») AVANT DE PRENDRE TOUTE DÉCISION
DE PLACEMENT OU AUTRE DÉCISION.
MISE EN GARDE CONCERNANT LES DÉCLARATIONS
PROSPECTIVES
À l'occasion, nous faisons des
déclarations prospectives verbalement ou par écrit
au sens de certaines lois sur les valeurs mobilières,
y compris les règles d'exonération de la Private
Securities Litigation Reform Act of 1995 des États-Unis
et de toute loi sur les valeurs mobilières applicable
au Canada. Nous pouvons faire de telles déclarations
prospectives dans cette présentation, dans d'autres
documents déposés auprès des organismes
de réglementation canadiens ou de la Securities and
Exchange Commission des États-Unis, dans des rapports
aux actionnaires et dans d'autres communications. Ces déclarations
prospectives comprennent notamment les déclarations
concernant nos objectifs stratégiques, les perspectives
économiques et les perspectives pour 2010 pour nos
différentes divisions. L'information prospective contenue
dans le présent document est présentée
afin d'aider les détenteurs de nos titres à
comprendre notre situation financière et nos résultats
d'exploitation aux dates présentées et pour
les périodes qui prennent fin à ces dates, ainsi
que nos objectifs stratégiques, et pourrait ne pas
convenir à d'autres fins. Les mots « peuvent »,
« pourraient », « devraient », « soupçonner », « perspectives », « croire », « projeter », « prévoir », « estimer », « s'attendre », « se proposer » et l'emploi du conditionnel et du futur
ainsi que les mots et expressions semblables visent à
dénoter des déclarations prospectives.
De par leur nature même, les déclarations
prospectives exigent que nous avancions des hypothèses
et font l'objet d'incertitudes et de risques intrinsèques
qui entraînent la possibilité que les prédictions,
prévisions, projections et autres déclarations
prospectives, ainsi que nos objectifs stratégiques
et nos prévisions, ne se matérialisent pas.
Nous déconseillons aux lecteurs de se fier indûment
à ces déclarations, étant donné
que nos résultats réels pourraient différer
sensiblement des attentes exprimées dans ces déclarations
prospectives en raison d'un certain nombre de facteurs de
risque. Ces facteurs, dont plusieurs échappent à
notre volonté et dont l'incidence est difficile à
prévoir, comprennent notamment : les risques de crédit,
du marché, opérationnels, de liquidité
et de financement, et d'autres risques expliqués à
la rubrique Gestion du risque, du capital et des liquidités
de notre rapport aux actionnaires du premier trimestre de
2010 et de notre rapport annuel aux actionnaires de 2009 ;
les impacts de la conjoncture commerciale, économique
et financière au Canada, aux États-Unis et dans
d'autres pays où nous exerçons nos activités
; les changements apportés aux normes, aux politiques
et aux estimations comptables, y compris les modifications
apportées à nos estimations relatives aux provisions,
aux dotations aux provisions et aux évaluations ; l'incidence
des modifications des politiques gouvernementales fiscales,
monétaires et autres ; les effets de la concurrence
dans les marchés où nous exerçons nos
activités ; l'incidence des modifications apportées
aux lois et aux règlements, y compris les lois fiscales
; les décisions judiciaires et réglementaires
et les actions en justice ; l'exactitude et l'intégralité
des renseignements concernant nos clients et contreparties
; notre capacité de réussir la mise en uvre
de nos stratégies ainsi que de mener à terme
des acquisitions stratégiques et des coentreprises
et de les intégrer avec succès ; les faits nouveaux
ainsi que les activités d'intégration touchant
nos réseaux de distribution.
Nous avisons les lecteurs que la liste
des facteurs de risque qui précède n'est pas
exhaustive et que d'autres facteurs pourraient avoir un effet
négatif sur nos résultats. Les personnes, et
notamment les investisseurs, qui se fient à des déclarations
prospectives pour prendre des décisions ayant trait
à la Banque doivent bien tenir compte de ces facteurs
et d'autres faits et incertitudes. À moins que la loi
ne l'exige, nous ne nous engageons pas à mettre à
jour quelque déclaration prospective que ce soit, verbale
ou écrite, que nous pouvons faire ou qui peut être
faite pour notre compte à l'occasion.
Des renseignements supplémentaires
sur ces facteurs et sur d'autres facteurs sont fournis à
la rubrique Gestion du risque, du capital et des liquidités
de notre rapport aux actionnaires du premier trimestre de
2010 et de notre rapport annuel aux actionnaires de 2009.
Les renseignements contenus dans les sites
Web mentionnés, ou accessibles par leur intermédiaire,
ne font pas partie de cette présentation. Les références
aux sites Web contenues dans cette présentation sont
des références textuelles inactives et ne sont
fournies qu'à titre indicatif.
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