|
La vigueur de l'économie intérieure stimulera
la reprise au Canada jusqu'en 2011, selon les Services économiques
RBC
La reprise sera toutefois plus modérée que
lors des cycles antérieurs
TORONTO, le 15 décembre 2010 — La reprise
économique au Canada s'est poursuivie au troisième
trimestre même si la croissance a ralenti un deuxième
trimestre de suite après la décélération
enregistrée au printemps sur fond de faiblesse de l'économie
américaine, selon le plus récent rapport Perspectives
économiques des Services économiques RBC.
Néanmoins, comme l'état des marchés
financiers s'améliore et que la politique monétaire
reste fortement axée sur la détente, la croissance
trimestrielle devrait reprendre de la vitesse après
le relâchement récent. Ainsi, le PIB devrait
croître de 3,2 pour cent en 2011, légèrement
plus que l'expansion de 3,1 pour cent projetée pour
2010. RBC note que les projections de croissance pour cette
année et pour l'année prochaine constituent
le rythme le plus rapide des quatre dernières années
et situent la croissance du PIB à 3,1 pour cent en
2012.
« Le ralentissement du milieu de l'année provenait
d'un repli de l'investissement résidentiel après
cinq trimestres consécutifs de hausse, et d'un repli
modéré des exportations. Cependant, les conditions
financières continuent de soutenir la croissance intérieure,
qui sera le principal moteur de l'expansion à l'avenir,
dit Craig Wright, premier vice-président et économiste
en chef, RBC. Même si la reprise actuelle est plus faible
que les précédentes, la croissance économique
en 2010 et en 2011 représente une grande amélioration
par rapport à la contraction de 2,5 pour cent enregistrée
en 2009. »
La consommation a été jusqu'ici un pilier de
la reprise, mais il est probable que le rythme des dépenses
des ménages ralentisse par rapport au bel élan
qu'elles avaient en 2010 et que le vide soit comblé
par les investissements des entreprises en biens d'équipement.
En fait, RBC s'attend à ce que les entreprises canadiennes
jouent un rôle central dans la croissance à mesure
que la reprise avancera et que les pressions continueront
de s'exercer sur elles pour qu'elles stimulent la productivité.
La reprise devrait se poursuivre, mais à un rythme
toujours modéré, ce qui laisse entrevoir une
baisse limitée du taux de chômage, qui devrait
clôturer 2010 à moins de huit pour cent et ne
descendre qu'à 7,4 pour cent d'ici au quatrième
trimestre de 2011. Au-delà de cet horizon, RBC voit
le chômage continuer de se résorber lentement
pour baisser à 7,0 pour cent à la fin 2012.
RBC note que l'inflation a été volatile ces
derniers mois sous l'effet de l'harmonisation des taxes de
vente en Ontario et en Colombie-Britannique et des variations
des prix énergétiques. Le taux de base, qui
ne tient pas compte de tels facteurs, se situait à
1,8 % en octobre, et le taux d'ensemble s'était hissé
à 2,4 %. L'excédent de capacité issu
de la récession se résorbe lentement et RBC
croit qu'il aura disparu à la mi-2012.
Selon le rapport, le recul des prix à l'importation
va de pair avec le renchérissement durable enregistré
par le dollar canadien depuis son creux du début de
2009, puisque ces prix ont chuté de 8 % pendant que
la monnaie canadienne gagnait 19,4 % sur le dollar américain.
C'est pourquoi les importations ont crû beaucoup plus
vite que les exportations et que le commerce extérieur
a freiné le PIB pendant la majeure partie de 2010.
RBC prévoit que le dollar canadien demeurera bien soutenu
par rapport au dollar américain, avec lequel il restera
à peu près à parité durant toute
la période de prévision.
RBC voit le PIB des États-Unis croître de 2,7
pour cent en 2010 et de 3,3 pour cent en 2011. Le passage
à vide qu'a connu l'économie américaine
en milieu d'année paraît tirer à sa fin,
les statistiques économiques réservant beaucoup
plus de bonnes surprises que de mauvaises. La croissance à
court terme devrait aussi être soutenue par les nouvelles
rondes récentes de détente monétaire
et de relance budgétaire, grâce auxquelles la
croissance en 2012 devrait atteindre 3,6 pour cent.
À l'échelle provinciale, RBC s'attend à
ce que la Saskatchewan ravisse la première place à
Terre-Neuve-et-Labrador en 2011 par sa croissance, après
être arrivée derrière elle en 2010. L'Alberta
devrait, elle aussi, surpasser Terre-Neuve-et-Labrador en
2011. L'Ontario devrait se replier du quatrième au
cinquième rang en 2011. Le Manitoba devrait se hisser
en quatrième position en 2011 après avoir connu
une modeste reprise en 2010. La Nouvelle-Écosse, le
Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard
devraient, selon les projections, demeurer à l'extrémité
basse de la fourchette en 2010 et 2011. Selon les prévisions,
la Colombie Britannique devrait connaître une croissance
assez proche de la moyenne nationale, tandis que celle du
Québec devrait être légèrement
inférieure à la moyenne cette année et
l'année prochaine.
Le rapport sera disponible dans son intégralité
à partir de 8 h, HE à l'adresse www.rbc.com/economie/marche/pdf/fcstf.pdf.
Un rapport séparé, les Perspectives provinciales
des Services économiques RBC, évalue les provinces
en termes de croissance économique, de croissance de
l'emploi, de taux de chômage, de ventes au détail
et de mises en chantier.
- 30 -
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer
avec :
Robert Hogue,
Services économiques RBC, 416 974-6192
Raymond Chouinard,
Relations avec les médias, RBC, 514 874-6556
|
|