Bien que les sociétés visent la croissance,
elles mettent en veilleuse leurs projets de financement d'importance,
selon un sondage de RBC Marchés des Capitaux
Londres, New York, Toronto, le 6 juillet, 2010 —
Les sociétés s'attendent à une reprise
de la croissance économique au cours des deux prochaines
années. Cependant, elles ont mis leurs importants projets
de financement en veilleuse, car la prudence règne
toujours en ce qui a trait à la stratégie d'entreprise,
selon les conclusions d'un sondage réalisé auprès
de 440 cadres supérieurs actifs au sein de sociétés
financières ou non financières, pour le compte
de RBC Marchés des Capitaux, division des services
à la grande entreprise et de banque d'investissement
de la Banque Royale du Canada (RY aux bourses de Toronto et
de New York).
Actuellement, la demande de financement est faible. En effet,
seulement 38 % des sociétés répondantes1
s'attendent à mobiliser des capitaux frais au cours
des deux prochaines années. Toutefois, on note un retour
graduel vers les activités de fusion et d'acquisition,
les opérations de souscription privée, les activités
de financement de projet et les PAPE. On s'attend à
ce que les capitaux privés (37 %) et les prêts
consortiaux (35 %) soient les options les plus prisées
pour l'emprunt ou la mobilisation de capitaux, suivies par
les titres d'emprunt de première qualité (25 %), les offres d'actions du marché secondaire (14 %),
la titrisation (14 %) et les PAPE (11 %). Les sociétés
de plus petite taille (aux revenus annuels se situant entre
75 et 250 M$ US) seront les plus enclines à mobiliser
d'« importants » montants de capitaux (20 %, par
rapport à 8 % pour les sociétés de plus
grande taille).
Perspectives en matière d'activité :
Les répondants estiment que le secteur des fusions
et acquisitions sera le plus susceptible de connaître
une augmentation du nombre d'opérations (49 %), comparativement
à il y a 12 mois. Ils croient également que
les PAPE connaîtront une hausse semblable, mais dans
une moindre mesure (31 %). En ce qui a trait à une
hausse du nombre d'opérations dans leur pays au cours
de la prochaine année, les sociétés
financières sont plus optimistes que les sociétés
non financières. Par exemple, 49 % des sociétés
financières s'attendent à ce que les volumes
au chapitre des PAPE soient plus élevés, comparativement
à 38 % chez les autres sociétés répondantes.
Les sociétés financières surpassent
en outre les autres sociétés au chapitre des
attentes relatives au rythme d'activité quant aux
offres d'actions du marché secondaire (53 % comparativement
à 27 %), au secteur des fusions et des acquisitions
(61 % comparativement à 52 %) et aux titres d'emprunt
de première qualité (46 % comparativement
à 31 %).
Menaces au financement : L'incertitude économique
dans certains marchés clés est considérée
comme le plus grand risque pour les activités de
financement (39 %), suivie par l'incertitude sur le plan
politique (13 %), la volatilité dans les marchés
des changes (12 %), la difficulté d'obtenir du financement
(12 %) et le risque de défaillance chez des clients
importants (11 %).
Seulement cinq pour cent des sociétés voient
les nouveaux défis sur le plan de la réglementation
comme un risque pour leurs projets de financement, malgré
les exigences plus élevées auxquelles seront
soumises les sociétés financières en
termes de capitaux et de liquidités qui auront pour
effet de diminuer les capacités de prêt de
celles-ci, et, par conséquent, de limiter les options
des sociétés en matière de mobilisation
de capitaux.
Les liquidités tiennent-elles le haut du pavé
? La prudence en matière de projets de financement
a mené de nombreuses sociétés à
accroître leurs réserves de liquidités,
qui seront peut-être utilisées pour financer
des opérations ou simplement pour verser des dividendes
aux actionnaires. Nombre d'investisseurs qui, auparavant,
voyaient d'un mauvais il l'accumulation de liquidités
par les entreprises reconnaissent maintenant les avantages
de la constitution de réserves de liquidités
importantes. Au moment de prendre des décisions en
matière d'investissement, les dirigeants financiers
affirment privilégier davantage qu'il y a deux ans
la solidité financière de l'entreprise (59 %), sa capacité de maintenir des niveaux convenables
de liquidités (49 %) et sa capacité de réduire
les risques liés aux conditions de marché
extrêmes (49 %).
Changements à la stratégie : Malgré
une révision à la baisse de leurs projets
de financement au cours des neuf derniers mois, les sociétés
ont adapté leur stratégie d'entreprise de
manière à ce qu'elle leur permette d'améliorer
leur accès au capital. Plus précisément,
les cadres des sociétés financières
placent la restructuration de leurs activités d'exploitation
au sommet de la liste des initiatives axées sur une
amélioration de l'accès au capital. Celle-ci
est suivie par le renforcement de la gouvernance d'entreprise,
ainsi que des relations avec les investisseurs. De leur
côté, les sociétés non financières
se concentrent davantage sur leurs principaux clients et
actionnaires.
Accent sur les marchés émergents :
Près des deux tiers des cadres affirment que leur
société mettra « plus » ou « beaucoup plus » l'accent sur les affaires dans les
marchés émergents d'outremer, plutôt
que dans les marchés nationaux et les marchés
développés d'outremer. Les sociétés
européennes sont plus enclines à se concentrer
sur les marchés émergents et développés
d'outremer, tandis que les sociétés nord-américaines
favorisent plutôt leur marché national.
Écarts entre les sociétés européennes
et les sociétés nord-américaines :
Bien que les sociétés financières
européennes et nord-américaines partagent
un même optimisme en ce qui a trait à la hausse
des opérations au chapitre des fusions et acquisitions
et des PAPE, les sociétés nord-américaines
se montrent plus optimistes de manière notable (37 % par rapport à 28 % en Europe). De même, 40 % des sociétés nord-américaines s'attendent
à une hausse des activités de PAPE, comparativement
à 31 % chez les sociétés européennes.
Bien que le nombre de sociétés qui s'attendent
à une hausse des activités au chapitre des
offres d'actions du marché secondaire soit relativement
peu élevé dans les deux marchés, les
sociétés nord-américaines, sur ce plan,
se déclarent plus optimistes que les sociétés
européennes (27,7 % par rapport à 18,5 %).
Même si la demande mondiale de financement est faible,
les sociétés nord-américaines sont
plus susceptibles que les sociétés européennes
de mobiliser des capitaux frais sur le marché (41 % par rapport à 31 %). Les sociétés
européennes sont plus enclines à opter pour
les titres d'emprunt de première qualité (28 %), les prêts consortiaux (24 %), les capitaux privés
(20 %), la titrisation (16 %) et les offres d'actions du
marché secondaire (16 %). De leur côté,
les sociétés nord-américaines s'attendent
à obtenir leur financement par l'intermédiaire
des capitaux privés (45 %), des titres d'emprunt
de première qualité (30 %), des PAPE (11 %),
des offres d'actions du marché secondaire (11 %)
et de la titrisation (11 %).
Commentant les conclusions du sondage, Doug Guzman, chef,
Services mondiaux de banque d'investissement, RBC Marchés
des Capitaux, a déclaré : « Au fur
et à mesure que la croissance reprendra au sein des
grandes économies, nous nous attendons à un
contexte plus positif pour les opérations et pour les
activités de financement. Les sociétés
financières et non financières qui entreront
sur le marché feront sans nul doute face à une
concurrence plus marquée pour l'obtention d'une quantité
limitée de capitaux. Elles auront de plus en plus à
se commercialiser d'une façon attrayante, tant pour
les obligataires que pour les actionnaires, tout en faisant
concurrence, pour des capitaux, à des États
qui peuvent offrir des marges plus importantes. Dans ce contexte,
la capacité des sociétés de financer
partiellement leurs propres opérations au moyen de
réserves de liquidités sera très intéressante
pour les banques, qui cherchent de plus en plus à réduire
leur exposition au risque ».
Stephen Walker, chef, Grande entreprise et services bancaires
institutionnels, RBC Marchés des Capitaux, a déclaré
: « L'incertitude sur le plan macro-économique
a joué un rôle important dans la chute de la
demande de prêts aux entreprises observée au
cours des deux dernières années. Bien qu'il
s'agisse là d'un phénomène cyclique normal,
la chute de la demande, cette fois-ci, a été
beaucoup plus accentuée que lors des cycles précédents,
et elle est arrivée à une période pendant
laquelle les banques cherchaient à accroître
leurs revenus en prêtant davantage. Malgré le
déséquilibre entre l'offre et la demande de
prêt qui en a résulté, les marges sur
prêts sont demeurées relativement plus importantes
dans la plupart des segments de marché, et les écarts
de tarification pour des produits de crédits comparables
se sont amoindris. La tarification est maintenant davantage
définie par le secteur d'activité, la région
et le montant du prêt.
« Dans un contexte de déficits gouvernementaux
et de réformes réglementaires dans le secteur
financier, il ne fait aucun doute que les prochaines années
seront déterminantes pour les marchés du crédit,
à la fois dans la forme et le fond. Il est probable
que la gamme d'options de financement diminuera et que ces
options seront plus coûteuses, car les banques devront
se conformer à des exigences plus serrées en
matière de capital et de liquidités. Fait important,
cela arrivera à une période pendant laquelle
les sociétés feront face, pour l'obtention de
capitaux, à une concurrence accrue de la part des banques
et des États. »
À propos du sondage
RBC Marchés des Capitaux a chargé le groupe
Economist Intelligence Unit de sonder 440 cadres supérieurs
du monde entier (Amérique du Nord [34 %], Europe [41 %], Asie-Pacifique [16 %] et dans le reste du monde [9 %]),
qu'ils soient ou non des clients de RBC Marchés des
Capitaux, au sujet de l'avenir des marchés des capitaux.
Le sondage a été réalisé du 28
avril au 25 mai 2010. Le groupe de répondants était
composé de 229 cadres supérieurs uvrant
au sein de banques de dépôt ou d'investissement,
de fonds de couverture et de fonds d'investissement privés,
et de 211 dirigeants travaillant pour des sociétés
non financières actives dans les marchés des
capitaux.
RBC Marchés des Capitaux
RBC Marchés des Capitaux, division des services à
la grande entreprise et de banque d'investissement de RBC,
figure systématiquement au classement des 20 plus grandes
banques d'investissement internationales. Comptant plus de
4 000 employés, RBC Marchés des Capitaux est
présente à l'échelle mondiale sur les
marchés des titres à revenu fixe, des changes,
du financement des infrastructures, des capitaux participatifs,
des mines et métaux et de l'énergie. Par l'intermédiaire
de ses 75 bureaux dans 15 pays, la société offre
des produits et services des marchés des capitaux à
des clients en Asie, en Australasie, au Royaume-Uni, en Europe
ainsi que dans toutes les grandes villes d'Amérique
du Nord. Les activités internationales de la société
portant sur les titres à revenu fixe et la trésorerie
sont gérées à Londres, qui est le centre
d'une plateforme de négociation continue, avec d'importantes
plaques tournantes à Sydney, à New York et à
Toronto. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez
consulter le site www.rbccm.com/fr.
À propos de RBC
La Banque Royale du Canada (RY aux bourses de Toronto et de
New York) et ses filiales exercent leurs activités
sous la marque RBC. La Banque Royale du Canada est la plus
importante banque du Canada en matière de capitalisation
boursière et d'actifs, l'une des principales sociétés
de services financiers diversifiés en Amérique
du Nord et l'une des plus importantes banques à l'échelle
mondiale en matière de capitalisation boursière.
Elle est l'une des plus importantes sociétés
de services financiers diversifiés en Amérique
du Nord et elle offre, à l'échelle mondiale,
des services bancaires aux particuliers et aux entreprises,
des services de gestion de patrimoine, des services d'assurance,
des services à la grande entreprise et de banque d'investissement
ainsi que des services de traitement des opérations.
Elle compte quelque 77 000 employés à temps
plein et à temps partiel au service de plus de 18 millions
de particuliers, d'entreprises, de clients du secteur public
et de clients institutionnels au Canada, aux États-Unis
et dans 53 autres pays. Pour obtenir de plus amples renseignements,
veuillez consulter le site www.rbc.com.
1Les sociétés répondantes au sondage ont en moyenne des revenus annuels de 4,5 milliards de dollars US.