Léconomie canadienne subit des pressions accrues
en raison dune intensification de la récession
aux États-Unis et dune chute des prix des produits
de base, selon RBC
Les décideurs prennent des mesures musclées
qui favoriseront
la reprise en 2010
TORONTO, March 12, 2009 — Pendant que s'intensifie
la récession aux États-Unis, le ralentissement
au Canada s'accentue et aucune augmentation de la croissance
économique n'est prévue avant le deuxième
semestre de 2009, selon un rapport des Services économiques
RBC.
« L'économie canadienne ressent définitivement
les effets de la récession aux États-Unis, ayant
enregistré, au dernier trimestre de 2008, la plus forte
diminution de la croissance trimestrielle en 17 ans, a déclaré
Craig Wright, premier vice-président et économiste
en chef de RBC. Les décideurs, au Canada et aux États-Unis,
ont pris des mesures de plus en plus musclées afin
de contrer le ralentissement et de stimuler la croissance.
À la suite de la mise en uvre de ces mesures,
nous prévoyons, au Canada, un début de reprise
au deuxième semestre de 2009, une tendance qui devrait
s'accentuer en 2010. »
Le rapport de RBC souligne que l'intensification de la récession
aux États-Unis et les pressions continues sur les marchés
financiers, reflétées par le coût plus
élevé des capitaux, la diminution de la demande
pour les véhicules automobiles ainsi que la chute des
prix des produits de base, ont affaibli à la fois les
secteurs des entreprises et de la consommation au Canada.
L'affaiblissement du marché de l'emploi au Canada
a accru le pessimisme des consommateurs, les Canadiens s'inquiétant
de l'incidence d'une intensification de la récession
américaine et de la crise des marchés financiers
sur les perspectives de croissance au Canada, toujours selon
le rapport. Cette érosion de la confiance a eu un effet
profond sur le marché de l'habitation et suscité
notamment une chute des ventes et une forte baisse des prix.
La Banque du Canada a abaissé son taux directeur à
0,5 % en mars 2009 et a promis de le maintenir " à
ce niveau ou à un niveau plus bas " jusqu'à
ce que l'économie ait connu une croissance suffisante
pour combler l'écart de production et, ainsi, atténuer
les risques liés à l'inflation.
La récession s'est fortement intensifiée aux
États-Unis à la fin de 2008, avec un PIB réel
en baisse de 6,2 %, en taux annualisé. Le repli des
secteurs de la consommation et des entreprises, associé
à la baisse marquée du flux des échanges
commerciaux, a causé la chute considérable de
la production.
RBC prévoit un autre repli notable au premier trimestre
de 2009, avec une croissance de 4,8 %, en taux annualisé,
sans amélioration importante probable avant la fin
de l'année.
Sur une note positive, l'Administration Obama a fait adopter
sa loi sur le plan de relance de l'économie américaine,
assortie d'un budget de 787 milliards de dollars, l'American
Recovery and Reinvestment Act. La loi, qui prévoit
des allégements fiscaux, des fonds pour les dépenses
en infrastructures ainsi que des fonds pour les États,
la santé et l'éducation, vise à contrer
le ralentissement sur le marché de l'emploi en stimulant
les dépenses.
La Réserve fédérale américaine,
qui a établi son taux directeur dans une fourchette
de 0 % à 0,25 % à la mi-décembre, a confirmé
de nouveau son engagement à soutenir le système
financier et l'économie. La Réserve fédérale
s'est également engagée à maintenir "
un taux directeur à des niveaux exceptionnellement
bas pendant un bon moment ". RBC s'attend à ce
que la fourchette prévue soit maintenue pendant toute
l'année 2009 et pendant la majeure partie de 2010.
Le rapport sera disponible dans son intégralité
à partir de 8 h, HAE, à l'adresse suivante :
www.rbc.com/economie/marche/pdf/fcstf.pdf.
Les perspectives provinciales des Services économiques
RBC évaluent les provinces en termes de croissance
prévue du PIB réel, de l'emploi et des ventes
au détail, ainsi que des prévisions en matière
de taux de chômage et de mises en chantier.
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Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer
avec :
Craig Wright,
Services économiques RBC, 416 974-7457
Raymond Chouinard,
Relations avec les médias, RBC, 514 874-6556
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