Allocution à l'intention des actionnaires
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Gordon M. Nixon
Président et chef de la direction
RBC Groupe Financier
139e Assemblée annuelle de la
Banque Royale du Canada
Toronto (Ontario)
29 février 2008
Bonjour Mesdames, bonjour Messieurs, et bienvenue à
votre assemblée annuelle.
J'ai le privilège de rendre compte de nos résultats
de 2007 et de vous présenter nos plans pour 2008 et
au-delà.
J'aimerais commencer en remerciant nos employés d'être
restés concentrés sur les besoins de nos clients
et d'avoir produit des résultats financiers records
pendant une année très difficile. Du problème
des prêts hypothécaires à risque au ralentissement
de la croissance économique en passant par la volatilité
des marchés boursiers du monde, l'année 2007
a été une année pénible pour le
secteur des services financiers. Et si nous ne sommes pas
encore tirés d'affaire, j'aime croire que le rendement
de RBC par rapport à ses pairs a été
et devrait rester une source de confiance pour nos actionnaires,
et de fierté pour nos employés.
Je reviendrai un peu plus tard sur ma perception des marchés
actuels. Mais tout d'abord, j'aimerais vous dire comment je
vois notre entreprise et notre rendement. À la base,
notre approche des affaires est fondée sur quelques
principes élémentaires.
Nous voulons faciliter les affaires de nos clients. Nous
voulons nous assurer que nos activités restent diversifiées
afin de nous protéger contre les soubresauts d'un seul
secteur, provenant d'un seul produit ou touchant un seul marché.
Nous voulons nous assurer que toutes nos activités
sont guidées par des objectifs stratégiques
et qu'elles sont soutenues par une approche proactive de la
gestion du risque et une discipline opérationnelle
rigoureuse qui rend la direction responsable des résultats.
Notre concentration sur ces objectifs nous a aidés
à résister aux pressions du marché et
nous a permis de prendre appui sur nos résultats passés
et de livrer des résultats records. Notre stratégie
s'est soldée par un ensemble d'activités solides
et diversifiées - nous surveillons et mesurons le rendement
de nos branches d'activité, que nous gérons
dans quatre grandes divisions. Chaque branche a un mandat
de croissance et est inspirée par notre vision qui
est de « Toujours mériter le privilège
d'être le premier choix de nos clients », en cherchant
à tirer parti de nos forces mutuelles afin de pouvoir
satisfaire tous les besoins financiers de nos clients.
Société de services financiers mondiale, nous
avons été exposés aux conditions difficiles
sur le marché qui se manifestent depuis le milieu de
l'an dernier, comme l'illustrent les radiations dont nous
avons fait état ces deux derniers trimestres. Mais
notre stabilité et notre rendement financiers n'ont
pas souffert au même degré que ceux de bon nombre
de nos concurrents mondiaux.
En janvier, un rapport de Crédit Suisse classait RBC
au premier rang des banques canadiennes pour les dix dernières
années, sur la base de dix critères d'évaluation
du rendement dont la croissance du prix des actions, des dividendes,
du rendement des capitaux propres, des dépenses d'acquisition
et de l'investissement dans les succursales.
Comparativement aux 50 premières banques du monde,
les rendements totaux pour les actionnaires de RBC, à
moyen et à long termes, continuent de se maintenir
dans le quartile supérieur. Et sur la base de la capitalisation
boursière, on remarquera qu'il y a cinq ans à
peine, RBC était classée 51e banque au monde.
Aujourd'hui, nous sommes la dix-neuvième - et la sixième
en Amérique du Nord1.
Je suis fier de ce résultat à court terme et
à long terme - particulièrement à la
lumière de l'incidence que les marchés volatils
ont eue sur d'autres banques mondiales depuis le début
de la décennie. Mais cela, c'est le passé, et
je sais que vous êtes plus intéressés
par l'avenir.
Avant de vous parler des résultats en détail,
j'aimerais faire un bref commentaire sur l'état actuel
des marchés du monde.
Le système financier mondial a regorgé de liquidités
ces dernières années, ce qui a contribué
à des taux d'intérêt très bas,
à une baisse des primes de risque et à une demande
insatiable d'actifs financiers. Ces conditions ont eu pour
effet de soutenir la croissance économique générale
et de faire augmenter les taux de propriété
immobilière résidentielle aux États-Unis.
Mais comme c'est souvent le cas sur les marchés financiers,
des excès sont rapidement apparus.
Le faible loyer de l'argent, la concurrence farouche parmi
les prêteurs hypothécaires américains
et la réglementation limitée se sont combinés
pour pousser les taux hypothécaires à des niveaux
artificiellement bas, au mépris total des normes de
prudence dans l'activité de prêts. Et la demande
de produits à rendement élevé de la part
des investisseurs, conjuguée à la capacité
de Wall Street de titriser et de structurer ces prêts
hypothécaires à haut risque, a amplifié
les excès et a conduit à la création
de milliards de dollars en titres, tels que les titres garantis
par des créances, dont les valeurs étaient liées
à l'immobilier résidentiel américain
et démultipliées par l'effet de levier.
Les investisseurs ont obtenu de meilleurs rendements de ces
produits structurés, mais ils ne tenaient pas pleinement
compte du risque additionnel qu'ils prenaient, et s'en remettaient
à ce qui, a posteriori, apparaît comme
des cotes de crédits injustifiées.
Cependant, lorsque le marché résidentiel américain
a faibli au-delà de toute attente, les conséquences
ont été ressenties non seulement dans l'économie
américaine, mais dans le système financier du
monde entier quand ces produits structurés ont perdu
de leur valeur et leur liquidité.
Les bulles financières antérieures - celle
des entreprises « .com » ou de l'explosion de la
dette des marchés émergents - étaient
généralement circonscrites à un secteur
industriel ou à une région donnée, mais
celle-ci touche des actifs financiers chiffrés en centaines
de milliards de dollars - et une grande variété
d'institutions financières et d'investisseurs ressentent
l'effet cinglant de son éclatement.
La liquidité qui avait motivé la création
de ces actifs financiers offerts à des écarts
de crédit très faibles s'est évaporée
du jour au lendemain et les écarts de crédit
se sont creusés de façon spectaculaire. Les
nouvelles règles de comptabilisation à la valeur
du marché ont amplifié le problème puisque
ce manque de liquidité s'est soldé par la comptabilisation
de dévaluations massives, même pour les structures
ou les titres pourvus d'une bonne solvabilité. Cette
crise du marché du crédit s'est maintenant propagée
à toute l'économie, et les États-Unis
font face à d'importantes difficultés.
Pour avoir travaillé dans ce secteur depuis près
de 30 ans, je peux vous dire que cette bulle-ci a - à
tous égards ou presque - été différente
de toutes les autres que j'ai vues. Mais comme toutes les
autres, elle était fondée sur l'idée
folle que les valeurs des actifs - en l'occurrence les propriétés
immobilières résidentielles américaines
- ne pouvaient pas chuter de façon spectaculaire. Elle
était alimentée par de vastes nouvelles sources
de capitaux et, pendant cette période de liquidité
massive, la compréhension et la reconnaissance du risque
du public a fortement diminué.
Et aujourd'hui, après une fête prolongée
et beaucoup trop d'excès, nous nous réveillons
avec un long et douloureux mal de tête.
Depuis l'été dernier, j'ai toujours dit qu'à
la suite de cette correction, le risque serait réévalué
et que les participants du marché qui ont une bonne
santé financière, une saine gestion du risque,
et des bilans solides en profiteraient en bout de compte.
Je crois qu'il reste encore des indices de faiblesse future
et qu'il faudra des années à certains de ces
actifs financiers pour s'en remettre, mais je m'attends à
ce que l'intervention énergique des autorités
monétaires arrête la chute des marchés
et finisse par paver la voie d'une reprise au cours du deuxième
semestre.
Cependant, une fois que la reprise s'installera, je m'attends
à ce que l'environnement soit nettement différent
du marché que nous connaissions avant la crise.
Les leçons tirées donneront lieu à une
nouvelle « normale » pour le système financier
international et l'économie mondiale. Ce nouvel environnement
comprendra un sentiment accru d'aversion du risque, une plus
grande volatilité, plus de transparence, une évolution
vers la simplicité des produits, une moins grande utilisation
du levier financier, et des écarts de crédit
plus importants.
À la période du levier financier et de la
désintermédiation des banques succédera,
pendant un temps, une phase de désendettement et de
recours plus soutenu aux relations interbancaires. Le paysage
concurrentiel change et il récompensera les sociétés
qui continueront de faire preuve de leadership sur le marché
et qui auront gardé un bilan solide.
Vous en conviendrez, il est presque impossible de prédire
quand les bulles vont éclater - mais nous savons qu'elles
finissent toujours par éclater. Ce truisme plaide fortement
en faveur d'une prime de la part des investisseurs pour les
entreprises solidement diversifiées et bien gérées.
Et justement, au beau milieu de cette correction boursière,
RBC bénéficie de la vigueur de sa gamme d'activités
diversifiée, ce qui est un facteur constant de notre
réussite à long terme.
Je tiens à souligner que, sur toutes nos branches
d'activité, un très petit nombre - en particulier,
nos unités de crédit structuré et de
financement des constructeurs résidentiels aux États-Unis
- ont été touchées par l'effondrement
des prêts à risque et des titres garantis par
des créances. Et si ces secteurs ne sont pas au bout
de leur peine, la grande diversification de nos plateformes
opérationnelles constitue une assise financière
solide sur laquelle nous continuerons de bâtir.
La diversification entre nos branches d'activités,
même dans notre division Marchés des Capitaux,
nous a permis de dégager des bénéfices
moins volatils et d'être plus souples dans notre gestion
pour réaliser notre stratégie et atteindre nos
objectifs à long terme. Ces dernières années,
j'ai affirmé que nous aimerions que notre division
Marchés des Capitaux représente entre 20 et
30 pour cent de l'ensemble de nos affaires. En 2007, elle
a généré 24 pour cent de notre bénéfice
net total. Même dans les conditions agitées du
premier trimestre, l'apport financier de notre division Marchés
des Capitaux est resté dans les limites que nous nous
étions fixé.
Nous entrevoyons aussi déjà des débouchés
que nous n'aurions pas détectés il y a un an
parce que nos concurrents sont incapables soit de livrer concurrence
efficacement, soit de combler les demandes de nouveaux clients.
À long terme, notre division Marchés des Capitaux
continuera de faire partie intégrante de notre gamme
diversifiée d'activités, et nous maintiendrons
son objectif de contribution de 20 à 30 pour cent de
nos résultats généraux.
Comme les observateurs et les investisseurs qui visent le
long terme le savent bien, nous apprécions et exigeons
de fortes contributions de chacune de nos quatre divisions.
Nos équipes de direction comprennent clairement leurs
clients existants et potentiels et s'attachent à les
servir avec des capacités de produits et de service
hors pair. Nous comprenons que nous sommes plus concurrentiels
dans certains secteurs que dans d'autres et nous ne ménageons
aucun effort, avec notre Conseil, pour répartir efficacement
les ressources et le capital afin d'améliorer la valeur
pour les actionnaires.
Nous sommes loin d'être parfaits, et nous avons notre
propre lot de difficultés. Lorsque des problèmes
se posent, nous nous y attaquons franchement et, au sein de
notre équipe de direction, nous nous sentons responsables
les uns envers les autres et devant vous, nos actionnaires.
En se responsabilisant, je crois que nos cadres et nos employés
sont encore mieux équipés pour faire passer
les clients avant tout et les aider à réussir.
Résultats en 2007 et objectifs stratégiques
En 2007, nos employés ont dégagé un
bénéfice net record de près de 5,5 milliards
de dollars - 16 pour cent de plus que l'exercice précédent,
et pratiquement le double de ce que nous gagnions il y a à
peine trois ans. Ce résultat démontre clairement
notre leadership dans nos activités canadiennes fondamentales2
et la croissance de nos activités à l'étranger.
Nous avons réalisé un revenu de 22,5 milliards
de dollars l'an dernier, ce qui représentait une croissance
annuelle de 9 pour cent. Et nous avons dépassé
quatre de nos cinq objectifs de rendement, dont celui d'une
croissance du bénéfice par action de 17 pour
cent et d'un rendement des capitaux propres de près
de 25 pour cent.
Nos divisions Services bancaires canadiens et Gestion de
patrimoine ont continué de stimuler la croissance,
rapportant de meilleurs résultats que jamais, et, malgré
les turbulences du marché au deuxième semestre,
le bénéfice des Marchés des Capitaux
n'a baissé que de cinq pour cent par rapport à
son niveau record de 2006.
Ce résultat témoigne de la forte diversification
de notre division Marchés des Capitaux et de l'étendue
de sa base productive de revenus.
Au total, notre bonne performance s'est traduite par des
rendements pour vous - nos actionnaires - qui nous situent
dans le premier quartile. En 2007, nous avons produit un rendement
total pour les actionnaires de 16 pour cent, augmenté
les dividendes de 26 pour cent, et racheté environ
12 millions d'actions ordinaires. À la fin de notre
exercice, nous avons affiché des rendements totaux
nous classant dans le premier quartile pour les périodes
de trois ans et de 10 ans, et dans le deuxième quartile
pour la période de cinq ans.
Nous préparons notre réussite future en travaillant
sur trois objectifs stratégiques :
- être le chef de file incontesté des services
financiers au Canada ;
- tirer parti de la solidité de nos activités
bancaires, de nos services de gestion de patrimoine et de
nos activités sur le marché des capitaux aux
États-Unis ; et
- être un prestataire de choix de services financiers
spécialisés à l'échelle mondiale.
Nous avons fait de grands pas vers ces objectifs en 2007
et nous continuons d'avancer.
Nous avons maintenu notre leadership au Canada, en insistant
sur la force et l'importance de nos activités intérieures.
Nous avons produit une croissance rentable des revenus et
un levier opérationnel positif dans nos activités
bancaires canadiennes tout en investissant dans le personnel
en contact avec les clients, les succursales et l'innovation
des produits, notamment avec une nouvelle gamme de produits
de dépôt personnels.
En 2007, nous avons augmenté le volume des prêts
bancaires canadiens de 11 pour cent et les soldes des dépôts
de 6 pour cent par rapport à 2006.
Notre réussite dans ce secteur très concurrentiel
est directement liée à la manière dont
nous servons nos clients. La qualité de notre service
à la clientèle au Canada a été
reconnue par deux sources externes notables - l'an dernier,
Synovate a classé RBC au premier rang devant nos principaux
concurrents canadiens pour le service, et la valeur des produits
et services que nous offrons dans nos succursales. Et plus
tôt ce mois-ci, Forrester Research nous a classés
à la tête de son indice mesurant l'expérience
client, devant 20 autres sociétés dans cinq
secteurs d'activité différents.
Dans la Gestion de patrimoine canadienne, nous avons augmenté
les actifs sous administration de 9 pour cent par rapport
à 2006. Notre secteur de Gestion mondiale d'actifs
a augmenté les actifs sous gestion de 13 pour cent
et est à la tête du secteur canadien par les
ventes nettes de fonds à long terme depuis 16 trimestres.
Notre annonce récente des plans d'acquisition de Phillips,
Hager & North illustre comment nous continuerons de renforcer
notre position pour la croissance future.
Nos activités des Marchés des Capitaux, aux
assises larges, étaient en tête dans la plupart
des secteurs du marché canadien et, même dans
la conjoncture boursière difficile de la fin de l'année,
nous avons continué de nous démarquer de nos
homologues canadiens en tirant parti de nos capacités
mondiales.
En ce qui concerne notre deuxième objectif, notre
expansion aux États-Unis continue à mesure que
les liens se développent entre nos plateformes de gestion
de patrimoine, des marchés des capitaux et de banque,
et que nous effectuons une transition afin de mieux positionner
notre marque au pays.
En 2007, nous avons fait des pas importants vers l'objectif
de devenir la première banque pour les entreprises,
les propriétaires d'entreprises et les professionnels
dans notre territoire du Sud-est des États-Unis.
En ajoutant de nouveaux clients et en obtenant une plus grande
part des affaires de nos clients existants, nous avons augmenté
les dépôts et les prêts, et nous avons
investi pour étendre notre territoire d'implantation.
Comme nous l'avons annoncé plus tôt cette semaine,
notre acquisition d'Alabama National BanCorporation a été
menée à terme, ce qui élargit encore
notre réseau de succursales dans tout le Sud-est des
États-Unis.
Notre réseau de succursales américain est maintenant
plus de 40 pour cent plus grand que l'an dernier, avec au-delà
de 430 succursales. Nous avons investi dans notre plateforme
technologique pour soutenir cette croissance, et, dans le
cadre de notre objectif, qui est de créer une marque
reconnaissable mondialement sur tous nos marchés, notre
banque de détail américaine changera bientôt
de nom pour devenir RBC Bank.
Notre unité américaine de financement des constructeurs
résidentiels a nettement affecté les résultats
de cette division, mais je suis encouragé par le travail
qui s'effectue dans notre entité de services bancaires
aux États-Unis, particulièrement devant les
conditions exigeantes actuelles du marché. Nous sommes
fermement engagés dans notre stratégie à
long terme qui consiste à bâtir une unité
de services bancaires de détail forte dans le Sud-est
des États-Unis et, lorsque le ralentissement de l'immobilier
résidentiel commencera à se stabiliser et que
celui-ci commencera à rebondir, nous croyons que nous
serons bien positionnés.
Dans la Gestion de patrimoine - États-Unis, nous avons
continué de gagner en envergure en profitant des capacités
relatives aux produits et au service de nos unités
Marchés des Capitaux et Services bancaires, attirant
de nouveaux conseillers financiers et augmentant notre productivité
générale.
Plus tôt ce mois-ci, nous avons annoncé notre
plan d'acquisition de Ferris, Baker Watts, une maison de courtage
en valeurs mobilières traditionnelle de Washington
D.C. Avec l'ajout de 330 conseillers financiers à nos
activités, l'opération donne plus de profondeur
à notre plateforme de gestion de patrimoine, qui sera
bientôt rebaptisée RBC Gestion de patrimoine.
Sous la bannière RBC Marchés des Capitaux,
notre division de gros américaine a de nouveau réussi
à exploiter notre position de tête au Canada
pour apporter un savoir-faire spécialisé et
une grande variété de produits aux sociétés
du marché intermédiaire aux États-Unis.
En 2007, trois petites acquisitions ont aidé à
augmenter notre clientèle et à améliorer
nos capacités dans le domaine des actions, du financement
municipal et des fusions et acquisitions américaines.
Pour en arriver à notre troisième objectif,
la nouveauté la plus notable a été l'annonce
de notre intention d'acquérir RBTT Financial Group,
ce qui devrait être fait d'ici le milieu de 2008. Cette
entreprise est un complément parfait pour notre implantation
dans les Antilles et créera un des réseaux bancaires
de pointe les plus étendus dans la région.
Nous avons continué de développer nos activités
sur les marchés mondiaux des capitaux en nous concentrant
sur le soutien aux clients dans les créneaux dans lesquels
nous avons des capacités concurrentielles, notamment
les titres à revenu fixe, les infrastructures, les
mines et l'énergie. Notre force fondamentale dans les
services fiduciaires internationaux aide à soutenir
notre succès parmi les 20 premières banques
privées du monde, et nous avons ouvert de nouveaux
bureaux dans plusieurs grandes villes du monde, dont Mumbai,
où j'ai eu le plaisir d'inaugurer nos installations
plus tôt ce mois-ci.
Mesdames et Messieurs, les progrès que nous avons
accomplis vers nos objectifs stratégiques ainsi que
notre rendement financier et la capacité prouvée
de notre personnel de servir nos clients m'inspirent une grande
confiance dans notre force pour relever les défis,
actuels et futurs.
Premier trimestre 2008
Au premier trimestre, les locomotives de notre croissance
- nos unités canadiennes de base - ont continué
de dégager un très bon rendement. Et pour toutes
les raisons que je viens de vous décrire, notre approche
Le client avant tout, notre gamme diversifiée d'activités,
notre discipline opérationnelle et de gestion des risques,
j'ai pleinement confiance dans notre aptitude à résister
à l'adversité.
Nous avons déclaré un bénéfice
net de 1,2 milliard de dollars ce trimestre, ce qui représente
249 millions de dollars de moins que l'an dernier. Cependant,
comme le souligne cette diapositive, il y a eu un certain
nombre d'éléments qui ont eu une incidence sur
nos résultats, non seulement ce dernier trimestre,
mais aussi au premier trimestre 2007. Compte tenu de ces éléments,
notre bénéfice est demeuré élevé.
Néanmoins, nous traversons une conjoncture plus difficile,
et nous nous concentrons sur un retour sur la bonne voie.
Malgré une baisse des bénéfices, nous
avons dégagé un solide rendement des capitaux
propres de 21,4 pour cent.
J'aimerais analyser un peu plus ces résultats trimestriels.
Les Services bancaires canadiens ont enregistré un
bénéfice net de 762 millions de dollars. Cela
représente pratiquement le même chiffre qu'il
y a un an et une baisse par rapport au quatrième trimestre,
mais cela ne dit pas tout. Comme on le voit sur la diapositive,
le bénéfice net a augmenté de huit pour
cent par rapport à l'an dernier, et de sept pour cent
par rapport au quatrième trimestre, si on exclut ces
éléments3.
Nos unités liées aux services bancaires canadiens
ont continué de bien progresser et d'augmenter leur
élan. Les résultats que nous en avons tirés
représentent une augmentation de 15 pour cent par rapport
à l'an dernier et de 11 pour cent par rapport au trimestre
dernier, si on exclut encore une fois ces éléments.
Nos activités reliées à ces services
fonctionnent efficacement, avec un levier opérationnel
positif et une croissance continue de la part du marché
dans des domaines clés tels que les hypothèques
résidentielles et les dépôts personnels.
Il y a un an, nous avons créé notre division
Gestion de patrimoine, pour tirer parti de la forte croissance
mondiale prévue dans ce secteur au cours des prochaines
années. Le bénéfice net de la division
est pratiquement inchangé par rapport au dernier trimestre
et à l'an dernier, si l'on exclut les rajustements
liés à la comptabilité au premier trimestre
de 2007 et l'incidence de l'appréciation du dollar
canadien.
Nos revenus tirés des comptes à honoraires
continuent d'augmenter, étant en hausse de sept pour
cent par rapport à l'an dernier, puisque nous avons
su bien recruter et nous adjoindre des conseillers très
performants.
Et si l'incertitude des marchés de ces jours-ci a
comprimé les ventes de nos fonds communs de placement
à long terme au Canada, les ventes de nos autres catégories
d'actifs étaient vigoureuses. Profitant de notre vaste
réseau national de succursales, nous avons une fois
de plus été en tête du secteur au Canada
par les ventes nettes globales, en attirant plus de quatre
milliards de dollars d'actifs pendant un premier trimestre
record.
Les résultats de notre division Services bancaires
américains et internationaux ont diminué depuis
l'an dernier, principalement en raison d'une augmentation
des provisions pour pertes sur prêt dans notre unité
de financement de la construction résidentielle aux
États-Unis.
La solide croissance des affaires de RBC Dexia et de nos activités
de services bancaires américaines se sont conjuguées
pour pousser les résultats généraux de
cette division à la hausse au cours du dernier trimestre.
Le bénéfice de notre division Marchés
des Capitaux a été affecté par des dévaluations
ce trimestre, mais la croissance généralisée
des revenus a aidé à compenser leur impact comparativement
aux résultats d'il y a un an. Et par comparaison au
dernier trimestre, nos résultats ont été
supérieurs, principalement grâce à notre
solide croissance des revenus.
Notre portefeuille diversifié nous a aussi permis de
capitaliser sur la volatilité accrue des marchés
et sur un environnement de baisse des taux d'intérêt.
Pendant le premier trimestre, nous avons produit des revenus
solides dans un certain nombre de nos secteurs, notamment
les titres à revenu fixe, le change et la négociation
de produits dérivés sur actions.
Pour mettre ce trimestre en contexte, je considère
que c'est un tremplin pour dépasser nos concurrents
dans l'ensemble de nos branches d'activités. Même
si plusieurs éléments ont eu une incidence négative
sur nos résultats, la vigueur fondamentale de notre
exploitation demeure grande.
Responsabilité d'entreprise
J'aimerais conclure avec quelques mots sur le rôle
vital que jouent nos employés pour trouver de meilleures
manières de servir nos clients et nos collectivités.
Je suis bien conscient que notre prospérité
comme entreprise est possible grâce à l'engagement
au service à la clientèle que démontrent
chaque jour nos 70 000 employés.
Pour soutenir cet engagement, nous avons encouragé
une culture axée davantage sur la collaboration et
la responsabilisation, dans laquelle les employés ont
le pouvoir de faire vivre aux clients une expérience
supérieure. Cette culture se reflète dans notre
vision centrée sur les clients qui repose sur nos valeurs
fondamentales que sont le service, le travail d'équipe,
la responsabilité, la diversité et l'intégrité.
Nous croyons que nos activités en matière de
responsabilité d'entreprise, la bonne gouvernance et
notre marque sont des manifestations importantes de nos valeurs.
Nous sommes très fiers d'exploiter notre entreprise
d'une manière qui crée une prospérité
durable pour nos clients, nos employés, nos actionnaires
et nos collectivités.
À cet égard, 2007 a été une année
déterminante pour RBC. Nous avons été
la première banque canadienne à lancer des fonds
communs de placement pour les investisseurs socialement responsables
et à adopter des options de produits écologiques
pour les consommateurs du secteur détail. Et nous avons
obtenu une brochette record de distinctions pour nos efforts
en matière de responsabilité d'entreprise, dont
notamment une place parmi les sociétés championnes
du développement durable.
Si nous sommes fiers de tout ce que nous avons accompli,
nous savons aussi que la responsabilité d'entreprise
est un cheminement et non un aboutissement. L'an dernier,
nous avons mis au point une nouvelle approche de la responsabilité
d'entreprise qui pourrait être plus stratégique,
avoir une plus grande incidence et englober une plus grande
variété d'enjeux pour nos parties intéressées.
Nous l'appelons la Stratégie RBC pour vivre mieux
demain.
Nous prévoyons de consacrer des ressources supplémentaires
à deux secteurs de préoccupation commune - diversité
et environnement.
La diversité de notre personnel est un complément
naturel de la diversité qui caractérise notre
entreprise. Un effectif diversifié est un avantage
concurrentiel, non seulement pour le développement
du capital humain, mais aussi pour assurer la croissance et
la prospérité des sociétés et
des pays.
À RBC, nous savons que nous pouvons gagner un avantage
stratégique grâce à un effectif qui est
le reflet de la population et des marchés internationaux.
En clair, si nous désirons servir le marché,
il doit faire partie de nous.
L'environnement est aussi un enjeu que nos clients et nos
employés tiennent profondément à cur.
En 2007, nous avons dévoilé une stratégie
qui s'appuie sur nos antécédents éloquents,
avec une nouvelle vision de la façon dont nous ferons
face aux enjeux tels que le changement climatique, la biodiversité,
les forêts et l'eau. La Stratégie RBC en matière
d'environnement définit nos trois priorités
pour nos activités :
- réduire l'intensité de notre empreinte écologique
;
- promouvoir des activités économiques respectueuses
de l'environnement ; et
- offrir des produits et des services écologiques.
Nous avons aussi engagé tout le poids de notre marque
derrière une cause mondiale unique pour avoir une incidence
économique et sociale significative au niveau local,
régional et mondial. Le projet Eau Bleue RBC
est un programme sur 10 ans, doté de 50 millions de
dollars pour soutenir des projets se rapportant à la
conservation de l'eau, à la protection des bassins
hydrographiques, à l'accès à l'eau douce
potable à d'autres enjeux concernant l'eau douce au
Canada et dans le monde.
Alors que nous consacrons une grande attention aux initiatives
en matière de diversité et d'environnement,
la vaste majorité de nos efforts philanthropiques reste
tournée vers le soutien aux collectivités par
des dons, des commandites et la participation des employés.
Notre Rapport sur la responsabilité d'entreprise, que
vous trouverez à l'extérieur de cette salle,
met en valeur notre soutien fidèle aux arts, au sport,
à la santé et le bien-être, à l'éducation
et aux causes sociales et civiques.
Nous avons aussi apporté le soutien marketing et moral
à de grandes opérations de commandite qui intéressent
nos clients - notamment les Jeux olympiques et paralympiques
d'hiver de Vancouver, le Concours de peintures canadiennes
de RBC, et plus récemment, le championnat national
de golf du Canada, désormais connu sous le nom d'Omnium
canadien RBC.
Je suis fier de pouvoir dire que lorsque l'occasion de soutenir
les collectivités se présente, RBC est au rendez-vous.
La marque RBC a la confiance des Canadiens et a été
classée comme une de celles qui ont le plus de valeur
du pays au cours des trois dernières années.
En 2007, nous avons été nommés une des
meilleures sociétés du Canada pour la gouvernance
d'entreprise par le Globe and Mail, et juste un peu
plus tôt ce mois-ci, nous avons été honorés
par le Conference Board du Canada pour nos innovations afin
d'améliorer la gouvernance d'entreprise. Et nous continuons
de faire partie d'un groupe sélect de sociétés
qui appartiennent aux Dow Jones Sustainability Index, FTSE4Good
Index et Jantzi Social Index.
Mesdames et Messieurs, les diverses réalisations que
j'ai mentionnées ce matin traduisent le travail d'un
effectif exceptionnel, déterminé à représenter
notre société avec intégrité,
professionnalisme et motivation à assurer le succès
de nos clients.
Au nom de notre Conseil d'administration et de mes collègues
du Groupe de direction, j'aimerais remercier tous nos employés
dans le monde entier pour leur rendement élevé.
J'aimerais aussi remercier le président de notre Conseil,
David O'Brien, et le Conseil d'administration pour les orientations
qu'ils nous donnent. Je tiens également à exprimer
ma gratitude à mon équipe de direction pour
son soutien.
Par-dessus tout, j'aimerais remercier nos 15 millions de
clients qui placent leur confiance dans notre effectif et
dans notre société, tous les jours.
Le secteur des services financiers continuera de se heurter
à des difficultés complexes au cours des prochaines
années, à mesure que l'incidence du ralentissement
de la croissance aux États-Unis se fera sentir dans
les économies du monde entier. Mais une chose est certaine
: les institutions financières qui ont une base d'activités
large et diversifiée, combinée à une
gestion des risques prudente et à une culture centrée
sur les clients continueront d'avoir le capital nécessaire
pour investir dans l'avenir, et nous serons en mesure d'offrir
les meilleurs rendements à long terme à nos
actionnaires.
C'est ce genre d'entreprise que nous bâtissons à
RBC. Une entreprise qui travaillera sans relâche pour
mériter la confiance de ses clients. Une entreprise
qui s'efforcera de mériter votre confiance, pour les
années à venir.
Merci.
1 Classement au titre de la capitalisation boursière
au 14 avril 2003 (citation de Stanley Hartt, Policy Options,
mai 2004), et au 22 février 2008 (source : Bloomberg).
2 Secteurs canadiens des services bancaires, de la gestion
de patrimoine et des marchés des capitaux
3 Montants excluant les éléments non liés
aux principes comptables généralement reconnus.
Veuillez consulter le communiqué portant sur le bénéfice
du premier trimestre de 2008 pour plus d'information à
rbc.com/investisseurs.
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