Free The Children
TEXTE:
En 1995, Craig Kielburger, alors âgé de 12 ans, a fondé Enfants Entraide. Aujourd'hui, c'est le plus important réseau mondial d'enfants qui s'entraident grâce à des projets d'éducation et de développement, tel que l'accès à l'eau douce dans des pays en voie de développement.
SUPER:
Projet 22, Enfants Entraide
SUPER:
Toronto, Canada
LENA:
J'aime vraiment aider les gens, alors je tenais vraiment à ce que le club démarre pour que je puisse faire cela.
SUPER:
Craig Kielburger, fondateur d'Enfants Entraide
CRAIG:
Lena, qui étudie au Parkdale Collegiate, s'est jointe à nous. Elle a un objectif à atteindre avant d'obtenir son diplôme dans deux ans, soit d'amasser assez d'argent pour soutenir un projet d'eau potable. Comme elle en est à sa première visite aux bureaux d'Enfants Entraide, je veux lui présenter quelques membres de l'équipe pour qu'elle puisse leur parler de certaines de ses activités, qui sont assez extraordinaires.
SUPER:
Léna Baronikian, étudiante/ militante
LENA:
Nous amassons des fonds pour un système d'eau potable.
Ce que nous devons faire, c'est amener les gens à penser de la même façon que nous.
FILLE:
Le système d'eau potable a un impact positif sur leur vie.
Ce serait complètement différent si ça se passait au Canada.
LENA:
Nous avons déjà recueilli plus de 2 000 $, et il nous reste du travail à faire.
FILLE:
D'accord, alors on se concentre sur le Sri Lanka et ensuite sur le Kenya.
LENA:
Plusieurs de leurs problèmes sont semblables à ceux que nous voyons dans d'autres pays où Enfants Entraide oeuvre.
SUPER:
Masaï Mara, Kenya
SUPER:
Michelle Hambly, Enfants Entraide
MICHELLE:
Nous avons voyagé d'un bout à l'autre du Kenya. Nous sommes allés en Afrique du Sud, en Tanzanie et dans d'autres régions d'Afrique. Mais ce qui ressortait réellement de ces communautés, c'est qu'elles ne connaissaient pas Enfants Entraide et ne savaient pas en quoi consiste notre travail. Mais lorsque nous leur avons parlé de l'éducation des enfants et de ce genre de choses, je crois qu'ils ont eu une bonne impression de nous. Des centaines et des centaines de membres de la communauté se sont rassemblés un jour sous un arbre, et ils nous ont dit : « Venez dans notre communauté. Travaillons ensemble. » C'est une région semi-aride où il n'y a pas d'eau douce. On y voyait des structures en boue qui servaient d'écoles, et la seule source d'eau était très polluée. Les besoins étaient criants et la communauté était très passionnée.
SUPER:
École élémentaire publique Enelerai
FAITH:
Je m'appelle Faith. Je suis en 8e année.
Il y a longtemps, je passais beaucoup de temps à chercher de l'eau. Et l'eau que nous avions était trop sale. Cela nous prenait trop de temps à trouver de l'eau. La rivière était à 7 kilomètres.
SUPER:
Jane Marindany, représentante de la communauté
JANE:
Comme vous le savez, nous devions voyager très loin pour aller chercher de l'eau. Maintenant, l'eau est à proximité, et nous en sommes bien heureuses. Nous avons de l'eau potable. Et ce que ça nous rapporte, c'est que nous pouvons éduquer nos enfants. Surtout les filles.
CRAIG:
Au lieu d'aller dans des pays en voie de développement et de croire que nous savons tout, nous devons adopter une approche plus simple et poser la question : « Comment pouvons-nous travailler avec vous? » Alors, la première fois que nous avons bâti une école, nous en étions très fiers. Mais les filles ne la fréquentaient pas. Nous nous sommes assis avec les gens de la communauté pour prendre un thé, partager des histoires et parler avec les ainés, qui nous ont dit : « Les filles doivent faire des corvées. Elles doivent aller chercher l'eau, c'est la seule source d'eau du village. Nous en avons besoin pour cuisiner, se laver, et accomplir toutes nos tâches. Ces filles doivent donc marcher deux à trois heures, dans chaque direction, à tous les jours, pour aller chercher de l'eau. » Et, c'est à ce moment que nous avons eu l'idée d'installer un système d'eau potable à l'école. De cette façon, les filles pourraient quand même effectuer leurs corvées tout en allant à l'école.
GARÇON:
L'eau de pluie est recueillie dans les gouttières. De là, l'eau va au tuyau de drainage. Le drain amène l'eau au réservoir. Et du réservoir, on obtient l'eau du robinet.
FAITH:
Aujourd'hui, à l'école, j'ai parlé devant la classe et j'ai un peu imité le professeur.
J'ai parlé des problèmes d'eau que nous avons.
SUPER:
Alice, mère de Faith
MÈRE DE FAITH:
Lorsque j'étais petite, nous n'avions pas les moyens d'aller à l'école. Je suis donc demeurée à la maison, je me suis installée et j'ai eu mes enfants. Aujourd'hui, ils vont à l'école. J'aurais voulu y aller moi aussi. J'ai vu bien des changements depuis ce temps.
FILLE:
Nous lavons les vêtements dans cette eau. Les ânes et les vaches passent ici. Nous savons que l'eau est polluée, mais il n'y a aucune autre source, alors nous nous en servons quand même.
FAITH:
À cette époque, je manquais l'école. J'allais chercher de l'eau deux ou trois fois par jour.
SUPER:
Grace Mosani, grand-mère de Faith
GRAND-MÈRE:
Quand j'étais une petite fille, seuls les garçons avaient le droit d'aller à l'école. Les filles devaient rester à la maison et s'occuper du bétail ou des autres animaux. Et maintenant, ma famille entière va à l'école. Les garçons et les filles. Je prie afin que Faith continue à se concentrer sur ses études.
MÈRE DE FAITH:
Nous avons installé ceci depuis que les enfants ont commencé l'école. Ils utilisaient des cahiers de notes de la 1re à la 7e année. Si Faith cherche de l'information, elle peut regarder ici. C'est un souvenir.
FAITH:
Dans mes rêves, je crois qu'un jour, je serai présidente.
LENA:
Est-ce Faith?
Inspirant. Elle peut changer sa vie et celle des gens autour d'elle. Et son objectif de devenir présidente est assez extraordinaire.
Cela me donne envie d'offrir cette occasion aux autres filles, et c'est ce qui me pousse à continuer.